Lubumbashi :le journalisme doit s’adapter au numérique
Le numérique a envahi le monde depuis plus de trois décennies. Les médias et le journalisme n’ont pas été épargnés par le bouleversement qu’il amène . Ainsi, le journalisme a subi de plein fouet la transition numérique . Les médias traditionnels de la RDC ont du mal à garder le cap. La journée de réflexion organisée ce 03 mai par l’Union Nationale de la Presse UNPC au Centre Arupe a donné quelques pistes de solutions aux médias. Le thème central est l’avenir du journalisme à l’ère du Numérique . Cette activité a été financée par l’ONG Internews.
Les journalistes de la RDC et ceux de Lubumbashi ont, eux aussi, du mal à s’adapter. Entre la rapidité de la circulation de l’information grâce au smartphone et l’évolution des canaux de transmission , le journaliste doit relever plusieurs défis. Pour Maurice Kitoko chef de travaux à l’Université de Lubumbashi, le journalisme doit se renouveler. » Le chevalier de la plume, doit s’adapter à cette situation. » Insiste Maurice Kitoko.
Car aujourd’hui, le citoyen lambda , diffuse instantanément des événements. » Quand un évènement se produit à la cité, il y a déjà un téléphone qui prend l’image et qui diffuse sur les réseaux sociaux. Alors la caméra du journaliste arrive 2 h après. Et le reportage doit passer à 20 heures du soir. Or , à ce moment là, tout le monde est déjà informé via les réseaux sociaux. Quelle est la touche professionnelle que le journaliste doit ajouter ? Quel est le genre journalistique qu’il doit utiliser pour susciter l’intérêt des auditeurs et des lecteurs ? Autrement , ça sert à rien d’en parler« . Explique encore Maurice Kitoko pour démontrer les difficultés liés à la montée de l’usage du numérique.
Journalisme et numérique, comment s’en sortir ?
Ainsi, pour s’en sortir , les journalistes doivent marquer la différence. » Il faut recourir à d’autres genres journalistiques. Tel que les analyses et le reportage pour donner une plus-value à l’information. » Dit le chef de travaux et d’ajouter; « Le journalisme se développe aussi en fonction des progrès des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il y a beaucoup de genres journalistiques qui sont nées grâce au numérique et d’autres qui ont disparus « .
Didier Mukaleng Makal ,Directeur de la radio télévision Kyondo, donne d’autres pistes de solutions. Pour lui , il faut user intelligemment du Numérique. Ainsi, les différentes plateformes sur le numérique , servent non seulement des canaux de diffusion, mais aussi de source d’information. « La veille journalistique » sur les différentes plateformes peut être un moyen efficace de trouver des informations intéressantes. De plus, le journaliste peut user de son smartphone comme moyen de récolte , traitement et diffusion de l’information.
En outre, cette journée de réflexion a également permis de relever le fait que tout en usant du numérique , le journaliste doit être prudent. Voilà pourquoi Denise Maheho , Correspondante de RFI a insisté sur ce fait , le journaliste doit user avec minutie les réseaux sociaux. Car la diffusion rapide des événements a aussi donné naissance à la diffusion des fausses informations. » Les règles de bases restent la vérification des informations même si elles sont diffusées par un média sérieux« . Dit-elle. Denise Maheho a enfin insisté sur la responsabilité sociale du journaliste dans l’usage des réseaux sociaux.
Pour tout dire , le numérique est un outil utile au service du journalisme. « il n’y a pas d’inconvénient à l’usage du numérique dans le journalisme « . A rappelé Didier Mukaleng Makal et de conclure : » Le numérique fait ce que nous voulons qu’il fasse « .