Loi électorale: partout, la fonction du Président de la république est protégée (Joseph Mudimbi)
La loi électorale continue à alimenter les débats. Les propositions du Député N’singi Pululu révoltent certains. « Pour être Président de la République , il faut être congolais d’origine. C’est-à-dire né de père et de mère congolais. » A-t-il proposé comme amendement à la loi électorale en discussion à l’Assemblée Nationale. Néanmoins , certains pensent qu’il faut mettre des gardes fous à la fonction Président de la République. C’est le cas de Joseph Mudimbi. Il est professeur à l’Université de Lubumbashi, à la faculté des sciences politiques .
« Je pense qu’un peu partout dans le monde, la fonction du Président de la République est protégée« . Dit le professeur Joseph Mudimbi réagissant sur les propositions du député Nsingi Pululu . Pour lui , même les nations très avancées en démocratie fixent des limites. » À titre illustratif, les États-Unis d’Amérique présentés aujourd’hui comme le modèle de la démocratie. Il est admis que tout américain ne peut prétendre devenir Président de la République. Ne peut être Président de la République que le citoyen américain de naissance. Tout américain par naturalisation ne peut même pas rêver un seul instant le devenir. La loi lui en interdit ». Explique encore le professeur.
Une loi sur mesure ?
Si les autres nations protègent cette fonction , la RDC peut aussi le faire. Mais , la difficulté , ce que certains pensent que c’est une loi sur mesure . « En R.D.C, les amendements introduits sur les critères d’éligibilité du candidat Président de la République paraissent liberticides, parce qu’on cherche à individualiser l’affaire . On pensent qu’ils sont envisagés dans le seul but de casser l’élan de certaines personnes qui veulent briguer ce mandat. » Explique Joseph Mudimbi, alors que la loi, elle, est impersonnelle.
Depuis quelques temps, les partisans de Moïse Katumbi ,candidat potentiel à la présidentielle de 2023 , pensent que ces amendements visent leur leader. En même temps, quelques structures de la Société civile sont vent debout contre ces propositions. Elles promettent de mener des actions pour stopper l,insertion de ces amendements dans la version définitive de la loi.