Embouteillages Kasumbalesa Kolwezi : une arme de rançonnement
Sur le tronçon Kasumbalesa Kolwezi ,les fonctionnaires et agents de l’état ,provoquent intentionnellement d’énormes bouchons de camions poids lourds. Les préposés aux formalités d’import /export, les font ainsi ,perdurer indéfiniment. Il faut parfois 7 à 10 jours, pour qu’un camion soit autorisé à franchir la frontière dans l’un ou l’autre sens. Affaiblis, les transporteurs n’ont d’autres choix que de graisser la pattes des fonctionnaires véreux. Ainsi, ils espèrent que ceux-ci vont accélérer les démarches administratives. En effet, cette pratique des dessous de tables, fait perdre beaucoup d’argent au trésor public. Mais en même temp, il nuit au bon climat des affaires.
Le calvaire des routiers ne s’arrête pas qu’aux basses manœuvres des agents de l’état chargés des formalités de l’entrée ou de la sortie des marchandises du territoire national. Ils doivent encore faire face à plusieurs écueils sur cette route stratégique de près de 591 kilomètres , qui va de Kasumbalesa dans le Haut Katanga ,jusqu’à Kolwezi dans la province voisine du Lualaba. Une multitude de barrières illégales sont érigées tout au long du parcours. A ces checks points illégaux , les chauffeurs doivent montrer pattes blanches ,en laissant ici et la, des billets verts . On peut compter jusqu’à 6 barrières où les pauvres conducteurs doivent laisser un minimum de 100 dollars américains.
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La mafia mais pas que
Les chauffeurs de trucks ne sont pas que victimes de ce système maffieux mis en place par des fonctionnaires de l’état .Des bandes organisées de délinquants les harcèlent jour et nuit .Cela va du petit larcin ,au pillage systématique des cargaisons. Leurs réservoirs sont régulièrement siphonnés. Leurs rations alimentaires disparaissent également. Mais cela peut aller jusqu’au vol de toutes les marchandises transportés par ces mastodontes de la route. Les patrouilles de police qui devraient les sécurisées, ne sont pas visibles ,malgré les promesses plusieurs fois répétés des autorités des deux provinces concernées . Si on comptabilise les frais de péage jugés exagérés par la société civile, le routing Kasumbalesa/kolwezi est un véritable mangeur de budget, en plus d’être un parcours de combattant.
Ce qui font cette route, se rendent compte que chaque jour le spectacle est le même. Des bouchons de près de 50 kilomètres formés par des centaines de camions long courrier chargés d’intrants nécessaires au fonctionnement à la lourde industrie minière de l’hinterland ,font partie du paysage ordinaire. Ils transportent également les produits de première nécessité et des biens de toutes sortes. Le grand Katanga qui ne produit pratiquement rien ,importe tout ou presque de l’Afrique Australe. Cela va de la nourriture jusqu’à l’aiguille, en passant par les boites d’allumettes.
Le même parcourt, les mêmes embuches
Au retour ces camions sont chargés à ras bord de minerais travaillés ou du brut de cuivre et de cobalt. Les chauffeurs doivent subir encore les caprices des fonctionnaires. De plus, ils sont en même temps à la merci des bandits de divers gabarits. Le communiqué de la société civile indique que « cette situation liée à la lenteur des formalités douanières entretenue et encouragée par les douaniers et les agents de l’immigration ,favorise la contrebande , les arrangements illégaux ou le paiements des pots de vin à différents agents de l’état, créant ainsi des pratiques de corruption au préjudice du trésor public ».
La société civile estime que 75 pourcent de l’argent de l’état, entre dans les poches des individus. Pour favoriser ces pratiques décriées, ces agents et leurs complices , ne mettent aucune rigueur dans la chaine des recettes. Comme cela est fait pour celle des dépenses publiques. Ce qui facilite les détournements des deniers de l’état.
Pour la Société Civile, il est impérieux de mettre fin à l’impunité des agents de l’état. Car, ceux-ci confondent le trésor public avec leurs avoirs financiers personnels. Cette organisation citoyenne suggère au ministre des finances ; de sanctionner tous les responsables des services douaniers impliqués dans cette tracasserie savamment entretenue.