Lubumbashi : la fréquentation au Musée, une culture encore absente

Lubumbashi : la fréquentation au Musée, une culture encore absente

Fondé en 1958, le Musée national de Lubumbashi, ce lieu de la culture a connu plusieurs appellations. D’abord, Musée d’Élisabeth ville puis Musée Léopold ll ou Musée Cabu en référence à son fondateur, le docteur Francis Cabu. Ensuite, il est devenu Musée régional du Katanga dans les années 1960, avant de prendre l’actuelle appellation en 1970.

Un lieu touristique et historique ou plusieurs cultures se retrouvent. Le musée national de Lubumbashi, un lieu touristique ouvert à tous les visiteurs. Hélas, on dirait que cet endroit n’est réservé qu’aux élèves. La simple raison est qu’il n’y a souvent que des visites scolaires qui y sont enregistrées. « Nous avons une forte fréquentation scolaire de la ville de Lubumbashi et de ses environs. Par contre, les adultes ne viennent presque pas ». A dit la directrice du musée nationale de Lubumbashi, Nicole Matanga Sapato.

Elle justifie cela par plusieurs aspects. « C’est parfois l’ignorance qui est à la base. Certaines personnes ne savent même pas qu’il y a un Musée. Elles n’y trouvent pas leur compte. » Elle ajoute un autre aspect aussi important. « Il y a aussi d’autres qui sont dans les superstitions. Ils disent qu’au musée, il y a des fétiches, des œuvres qui envoutent. Ce sont des préjugés qu’il faut briser. » A déclaré Nicole Matanga.

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Des difficultés

En plein 21ᵉ siècle, ce lieu touristique n’est pas connecté aux numériques. Dans son fonctionnement, il rencontre des difficultés telles que le souligne ici sa directrice. «Nous n’avons pas assez d’outils informatiques. Nous avons également des difficultés liées aux moyens de transport et financier. »

Mwelwa Kaindu Astride, est guide lors de notre visite, nous l’avons trouvé en pleine séance. Aux cotes des élèves d’une école de la commune Ruashi venu concilier la théorie à la pratique. Elle explique les œuvres ainsi que leurs histoires. « Le musée conserve les œuvres historiques et culturels qui font l’identité d’un peuple. Chaque personne a ses origines et quand ils viennent ici au musée, nous leur transmettons l’histoire du passé de l’homme. C’est dans ce cadre que nous leur transmettons l’histoire de notre pays. À l’école, les enfants apprennent la théorie, par exemple les masques des certains tributs. Quand ils viennent ici, ils voient ça. »

Des œuvres d’art contemporain Visibles dans des vitrines plein d’histoires. Ces derniers représentent la culture de chaque peuple. Nicole Matanga explique l’éducation des jeunes filles et garçons lors de leurs initiations dans la société traditionnelle. « Aujourd’hui nous avons des écoles, mais avant ce n’était pas le cas. Ici, il y a des jeunes initiés Les filles sont dans un camp et les garçons dans un autre. Tous reçoivent l’éducation à la vie. »

Pour la petite histoire, le musée nationale de Lubumbashi tire ses origines sur l’initiative personnelle du docteur Francis Cabu, un citoyen belge. À son arrive à Élisabeth ville, il reçoit la mission d’assainissement de la ville. C’est ainsi qu’il tombe sur des œuvres archéologiques pour finalement en faire une collection. Et ce fut le début de l’histoire du musée national de Lubumbashi.