Vital Kamerhe: « Je me vois comme un citoyen prêt à servir son peuple »
Acquitté le 23 juin dernier, Vital Kamerhe est un homme libre. Hier mardi 28 juin, il a été reçu par le chef de l’État Felix Tshisekedi. Très serein, il envisage l’avenir avec confiance. Malgré son emprisonnement, il reste loyal au chef de l’État. Et Vital Kamerhe se dit prêt à servir le peuple. C’était au cours d’une interview qu’il a accordée à la presse présidentielle.
» La patience, la résilience et la foi en Dieu ». Autant des choses que l’ancien chef de cabinet du Président de la République dit avoir apprises. Toutefois, il reconnait que la situation dans la prison est insupportable ». Et malgré ça, il pense que les intérêts nationaux doivent primer sur les malheurs personnels. « Quelle que soit l’épreuve qu’on endure, elle doit être en dessous de ce que l’on peut donner à sa patrie, à son peuple », dit-il.
Concernant son procès, il le qualifie de cynique. « J’ai beaucoup aimé, le Président a respecté l’indépendance de la justice », lâche-t-il. Tout en remerciant la Cour de Cassation , il pense surtout que l’heure est au pardon.
C’est ainsi qu’il continue à soutenir Felix Tshisekedi . Sa loyauté envers lui, reste indéfectible. Il se dit prêt à renforcer le partenariat politique qui le lie au Chef de l’État à travers leurs partis politiques, UNC et UDPS . À la question de savoir s’il est le prochain premier ministre, il répond : « Je me vois comme un citoyen prêt à servir son peuple ».
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Programme de 100 jours , une réussite
S’agissant du programme de 100 jours du chef de l’État. Vital Kamerhe pense qu’il a été une réussite malgré la saga judiciaire. Car il pense que beaucoup de choses ont été réalisées grâce à ce programme. » Il a laissé « des tâches indélébiles ». « Il a fallu 32 ans pour le Président Mobutu, 18 ans pour le Président Kabila, mais en 9 mois nous étions sur la voie », dit-il .
Au sujet de la situation dans l’Est du pays, le patron de l’UNC évoque son plan de sortie de crise qui privilégie l’option militaire, diplomatique et humanitaire
Rappelons que pendant plus de deux ans, Vital Kamerhe était poursuivi pour détournement de près de 60 millions de dollars. Ces fonds destinés aux maisons préfabriquées dans le cadre du programme de 100 jours. Condamné en 2020 à 20 ans, des travaux forcés en première instance. Puis à 13 ans par la cour d’Appel. C’est finalement la cour de cassation qui annulera sa condamnation. Estiment qu’il avait été condamné en violation de la loi. L’affaire est renvoyée à la cour d’Appel où il a été acquitté le 23 juin dernier.
