Lubumbashi: une table ronde sur la participation de la femme
Comment la femme peut-elle capitaliser les opportunités qu’offre les reformes de la nouvelle loi électorale. C’est l’une des questions abordées au cours de la table ronde organisée ce mardi 26 juillet par Internews et l’Union Nationale de la Presse du Congo UNPC. Une table ronde axée aussi sur la participation politique de la femme en RDC.
Le but de cette table ronde est » d’encourager le combat les femmes qui mènent une offensive politique quant à la parité dans la gestion de la chose publique, enfin de réduire les discriminations dont elles sont victimes. A expliqué Gilbert Kyungu Vice-président de l’UNPC. Car la représentativité politique de la femme est très faible , a souligné Noemie Kilembi Directrice adjointe d’Internews . Ainsi, en prévision des prochaines élections de 2023, les femmes doivent mettre à profit les reformes de la loi électorale pour leur participation active.
En effet, la nouvelle loi électorale constitue une avancée, même si, il ne s’agit pas d’un pas de géant, a expliqué Maitre Angelani Mbuyu Avocate au Barreau de Lubumbashi. L’article 13 de cette loi, l’alinéa 3 dispose : « la liste qui aligne 50 % au minimum de femmes dans une circonscription est exemptée de la caution ». Cette disposition, certes, encourage les partis politiques à intégrer les femmes sur leur liste électorale. Toutefois, cette nouvelle loi, n’a pas intégré des dispositions obligatoires. Pour mettre Mbuyu Angeleni « Il faut une autre mesure qui renforcerait la parité dans la loi électorale. Si l’on veut favoriser la participation politique de la femme ». A encore expliqué cette femme de droit au cours de son intervention lors de cette table ronde.
Une avancée
Si la loi a ouvert une brèche, les partis politiques doivent également jouer leurs partitions. Clotilde Mutita , une autre conférencière, a insisté sur la manière dont les partis politiques doivent aider les femmes candidates. Elle a dans un premier temps déploré le fait que les partis politiques en RDC ne donnent pas d’opportunité aux femmes. Qu’il s’agisse de leur restructuration ou encore des candidatures, les femmes n’accèdent pas à des postes stratégiques. S’agissant des élections, les officines politiques ne financent pas les campagnes des femmes. Voilà qui explique aussi pourquoi elles ne sont pas nombreuses dans la sphère politique.
Toutefois, Clotilde Mutita membre imminent du Parti Ensemble pour la République, pense qu’il y a lieu de faire autrement. Ils doivent repenser leur rapport avec les femmes. Commencer par mener des combats au sein des partis politiques en faveur de la parité. De plus, ils peuvent inciter leurs élus à légiférer sur la parité. Mais aussi, il faudrait imposer le quota pour les femmes.
Pour une participation politique effective, les femmes ont aussi leur responsabilité. Elles doivent agir. Pour Clotilde Mutita, « la femme ne connait pas ses aspirations, elle est plus dans la figuration ». Elle a aussi relevé le fait que les femmes restent invisibles. Car elles sont moins médiatisées. Ainsi, pour renverser la tendance, les femmes doivent savoir se vendre. Vendre leur image à travers divers médias. Mais de plus, elles doivent être compétitives. Elles doivent enfin mettre en place des stratégies politiques ainsi que de communication.