Nord-Kivu: MONUSCO nie avoir tiré et tués des manifestants

Nord-Kivu: MONUSCO nie avoir tiré et tués des manifestants

Le gouvernement a officiellement annoncé le bilan de 15 morts enregistrés dans les manifestations organisées pour exiger le départ de la MONUSCO au nord Kivu. C’était au cours d’une brève conférence tenue à Kinshasa tard dans la soirée du mardi 26 juillet par les autorités. Pour la MONUSCO , elle n’a pas été l’auteure de tirs qui ont fauché des manifestants.

Dans une brève conférence de presse animée par Patrick Muyaya, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement et Khassim Diang représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC. Les deux personnalités regrettent les incidents qui ont occasionné les morts d’entre les Congolais et les Casques Bleus de la MONUSCO.

Lire aussi: http://magazinelaguardia.info/2022/07/26/rdc-goma-la-tension-reste-vive/

Patrick Muyaya a fait savoir que le bilan officiel fait état de 15 morts dont 12 civils et 3 casques bleus. Tous sont tombés durant les deux jours des manifestations, soit le lundi 25 et mardi 26 juillet 2022. Certaines sources comme le barometre pour la Securité pour le Kivu parlent de 17 morts.

« On saurait commencer cette communication sans regretter les compatriotes et certains casques bleus qui ont perdu la vie aujourd’hui. Au total, on déplore depuis hier 15 morts dont 12 civils et 3 casques bleus. À Butembo, on a compté 7 civils. 61 blessés sont repartis dans les hôpitaux de la province du Nord Kivu principalement à Goma.», a-t-il fait savoir

Selon la précision de la MONUSCO, il s’agit de deux policiers indiens et d’un militaire Marocain tués. Un policier égyptien a également été blessé lors des violentes manifestations.

Qui ont tiré  ?

Pour la LUCHA ces sont les éléments de la MONUSCO qui ont tué les Congolais. « Nous rendons un vibrant hommage aux Congolais tués et blessés par les casques bleus de la MONUSCO. Et appelons le gouvernement Congolais à prendre en charge leurs obsèques et soins médicaux. La LUCHA appelle à une enquête urgente pour identifier et poursuivre en justice les casques bleus de la MONUSCO ».

La MONUSCO  quant à elle, nie toute responsabilité dans la perte de ces vies. « Ce n’est pas nous qui avons tiré sur les manifestants. Nous ne pouvons pas tirer sur les manifestants. C’est interdit chez nous. Si on avait tiré, on allait avoir plusieurs morts », a déclaré le représentant spécial adjoint d’Antonio Guteress en RDC.

António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a dans un communiqué de ce mercredi 27 juillet condamné fermement l’attaque meurtrière contre ses Casques bleus. Ceux servant dans la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).

Le gouverneur du Nord-Kivu, lieutenant général Constant Ndima a pour sa part, interdit toutes les manifestations publiques sur l’ensemble de la province. Pendant ce temps, les populations continuent à exiger le départ de la MONUSCO. Même si en ce troisième jour les manifestations ont faibli.