Lubumbashi-droits des femmes: il faut intensifier la lutte
La représentation des femmes connaît des avancées sur le plan institutionnel. Mais la lutte pour les droits des femmes reste faible, a souligné Sylvie Nkolomoni, coordinatrice de l’ONG la voix du savoir. C’était lors de l’atelier de réflexion sur » le leadership féminin face à la gestion des conflits communautaire. Une activité organisée jeudi 28 juillet 2022, par la commission diocésain justice et paix.
En effet, selon Sylvie Kolomoni, il y a quand même des avancées. Car, de plus en plus, les femmes occupent des postes de responsabilité. C’est le cas des femmes au gouvernement provincial, a la Mairie. Toutefois, il y a plusieurs barrières qui bloquent l’avancement de la femme. « Jusque-là, le leadership féminin souffre. La majorité des leaders femmes ont du mal à amener les gens à adhérer et à s’approprier leurs visions. Il y a la question des stéréotypes. La femme elle-même n’ont pas confiance en elle. Un autre aspect est qu’il y a des femmes qui n’acceptent pas d’être dirigées par la femme. Le fondement de tout ça, c’est la pesanteur culturelle. Et tant qu’on n’aura pas trouvé la solution, les choses vont toujours traîner ».
L’évaluation est nécessaire
Face à toutes les barrières auxquelles est confrontée la notion du leadership féminin, Sylvie Nkolomoni propose de faire régulièrement l’évaluation du niveau de la lutte. » Pendant l’année, nous devons évaluer régulièrement le niveau de la lutte. Par ce que dans la lutte, il y a des éléments qui sont interdépendants ». C’est le droit qui vivifie le genre, dit-elle. « Or, beaucoup des femmes ne connaissent pas le droit. De ce fait, il sera difficile que le genre puisse évoluer. Donc, il faudra toute l’année, nous saisir de toutes les opportunités. Essayé d’évaluer notre niveau de lutte. Nous comparer à d’autres pays africains. Nous devons beaucoup travailler pour amener l’équilibre dans la société », insiste-t-elle.
Pour Sylvie Nkolomoni , il est nécessaire de sensibiliser et de former les femmes. « Les femmes doivent être formées sur les mécanismes et les outils qui peuvent contribuer à la promotion et à la protection de la femme. Si ceux qui sont appelés à contribuer à la promotion et la protection de la femme sont outillés, on verra que la compréhension va évoluer. Ainsi, nous allons toucher toute la couche de la population. Et cela va nous faire évoluer.«
En rappel, cette formation des femmes des confessions religieuses, avait comme objectif, de rendre ces femmes capables de créer un environnement qui les permettra d’atteindre les résultats escomptés.