Lubumbashi: 6 % de baisse de la corruption dans le système judiciaire
C’est ce que révèle le rapport de la deuxième phase du projet « Kuleta Haki 2″. Un rapport présenté le samedi 30 juillet dernier à Lubumbashi au cours d’un atelier de restitution. C’est le professeur Grégoire Ngalumume Tshiebue présentateur qui a effectué l’évaluation des résultats du projet. Le projet Kuleta Haki 2 a duré 3 ans, soit d’octobre 2018 à mars 2022. Ce projet avait pour objectif majeur, la réduction de la corruption.
En effet, les résultats d’évaluation externe du projet kuleta Haki 2, révèlent que l’impact sur la réduction de ce fléau a atteint 90 % des résultats attendus. Par exemple, sur un échantillon de 79 justiciables ayant été sensibilisés sur les pratiques de corruption dans le milieu judiciaire, 60,8 % ont déjà subi la corruption dans leurs dossiers, alors 39,2 % déclarent ne pas avoir subi de corruption. Soit une diminution de 6,78 %. Quant à la notion sur la pratique de corruption, le rapport renseigne que 94,9 % ont connaissance sur de ces pratiques, contre 0 % au démarrage du projet.
Le rapport de l’évaluation effectué par le professeur Grégoire rapporte que 2,5 % des justiciables sensibilisés trouvent acceptables des faits de corruption, contre 94,64 % au départ. Soit une réduction de 92,14 %.
Corruption 3 ans après
S’agissant de la réduction de la corruption, Innocent Dunia coordonnateur du projet kuleta Haki phase 2, les effets se font attendre. » À ce jour, l’on peut voir des petits effets », dit-il, confiant. Toutefois, pour les effets à grande, il faut attendre : « Mais on peut considérer véritablement l’impacter, après 3 ou 5 ans », dit-il encore.
Mais il faut dire que déjà, il y a un changement de comportement. Par exemple, « un chef du parquet, dit avoir remarqué que les justiciables, abordaient le procureur avec toute faciliter. Alors qu’avant, c’était la phobie chez les justiciables », raconte Innocent Dunia.
Il faut noter d’autres acquis. C’est notamment le renforcement de la vigilance des citoyens devant les pratiques de corruption dans la chaîne pénale. Mais aussi la mise en place d’un réseau anticorruption.