73% de personnes souhaitent le départ de la Monusco (sondage)

73% de personnes souhaitent le départ de la Monusco (sondage)

44% des personnes interrogées en RDC jugent que la MONUSCO devrait partir maintenant. Ces sentiments sont encore plus nets dans la province du Nord Kivu où, on note 67 %, et  de l’Ituri 73 %. Tels sont les résultats d’un sondage réalisé par le groupe d’étude pour le Congo  Gec et Ebouteli. Réalisé entre avril et mai 2022, celui-ci statue sur la perception des Congolais sur la MONUSCO et d’autres institutions. Selon le sondage, 32 % des répondants la jugent très corrompue, soit moins que les FARDC. Ce chiffre monte même à 57 % si on isole les répondants de l’Ituri.

Comparativement aux résultats du premier sondage effectué par le même groupe d’étude en 2016, où la majorité pensait que la MONUSCO devait rester en RDC, était de 45 %. Mais à ces jours, il y a une forte dégradation de l’image de la mission onusienne en RDC.

Ce décrochage s’explique par les manifestations anti-MONUSCO  organisée depuis plusieurs mois dans le pays. Les jeunes des mouvements citoyens et la Société Civile insistent sur son départ. Les manifestations continuent, C’est pour ainsi  dire que la perception se dégrade encore plus. Les dernières en date, le 24 et le 25 juillet, ont ainsi causé 36 morts dont 4 casques bleus.

 Le point de non retour

 Dans la succession des faits, on note également l’expulsion de Mathias Gillmann porte-parole de la mission onusienne en RDC. Christophe Lutundula Apala Vice-premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères a écrit le 28 juillet dernier. Il a exigé son départ. Car ,il est  considéré comme source des  tensions actuelles entre MONUSCO  et la population . Le Gouvernement congolais a pointé du doigt ses  déclarations indélicates et inopportunes . Ainsi, dans une lettre adressée à la mission onusienne mercredi dernier, Christoph Lutundula a obligé le départ de M. Gillmann.

Prenant acte, la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo a regretté, jeudi, la décision des autorités congolaises d’expulser son porte-parole Mathias Gillmann.