La situation sécuritaire, préoccupation majeure des Congolais

La situation sécuritaire, préoccupation majeure des Congolais

Les Congolais placent  la situation sécuritaire du pays en tête de leurs préoccupations. Ceci ressort de la note thématique publiée ce jeudi 4 aout . Celle-ci est l’œuvre du Groupe d’études sur le Congo et Ebuteli . Cette note reprend un sondage réalisé entre avril et mai 2022. Il ressort de ce sondage que 

Ainsi, à la question de savoir quel est leur préoccupation majeure, 26 personnes de personnes interrogées citent la sécurité. D’autres questions arrivent ensuite, c’est le cas d’infrastructures avec 21 %. Effectivement, depuis 2017, la situation sécuritaire dans l’est se dégrade de jour en jour. Par exemple, le Baromètre pour le Kivu rapporte 15 768 morts depuis 2017. Et c’est uniquement dans les provinces du Kivu et Ituri.

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 Mesures sécuritaires inefficaces 

Ce sondage révèle encore que les personnes interrogées jugent les mesures sécuritaires prises par l’exécutif comme étant largement inefficaces. C’est notamment le cas de l’état de siège, instauré en mai 2021. Cette mesure mise en place pour tenter de réduire les violences de groupes armés contre les civils dans l’est du pays. 52 % de personnes interrogées estiment que l’état de siège ne conduira pas l’éradication totale des groupes armés. Alors qu’il y a une année, ils n’étaient que 34 % .

« La popularité de cette mesure n’a en tout cas de cesse de se dégrader depuis : seuls 44 % des personnes interrogées jugent désormais qu’il s’agit d’une bonne chose. Alors qu’ils étaient 63 % à le penser en septembre 2021. Cette mesure semble plus impopulaire encore parmi les ressortissants des provinces concernées. Seuls 30 % des habitants du Nord-Kivu interrogés estiment qu’il s’agit d’une bonne chose. Et 20 % des habitants de ceux de l’Ituri. La même tendance est observée quant au sentiment sur ses chances de succès. Une majorité de personnes interrogées », explique encore la note thématique. 

 Il faut également dire que cette défiance touche aussi les services de sécurité. S’agissant de la police Nationale congolaise, 48 % des répondants la jugent « très corrompue ». Ce taux atteint 49 % au Nord-Kivu et 69 % en Ituri, deux provinces dans lesquelles la police exerce des responsabilités plus importantes dans le cadre de l’état de siège. Les Forces armées de RDC (FARDC) font un peu mieux : 37 % des Congolais qui ont répondu au sondage  les jugent « très corrompues », 46 % « peu corrompues ». Seuls 17 % estiment qu’elles ne sont « pas du tout corrompues ».