Lualaba: 48 heures avant les démolitions des maisons à Fungurume
C’est un ultimatum lancé par les autorités à la population de Fungurume dans la province du Lualaba. Et c’est bien avant la démolition des maisons construites de manière anarchique. Mais également celles construites sous les lignes de haute tension dans la commune minière.
C’est la détermination des autorités provinciale du Lualaba d’urbaniser la commune de Fungurume. Mais bien avant, les autorités ont procédé à la sensibilisation des habitants. Ainsi, ceux-ci sont invités à déménager volontairement pour éviter, un déguerpissement forcé. .
Le commissaire provincial en charge des affaires foncières, de l’urbanisme et habitants, Jean-Pierre Kalenga était sur terrain pour le même exercice avec ses services à Fungurume ce jeudi 18 août dernier. Les habitants ont 48 heures pour abandonner leurs maisons. Toutefois, ceux qui ont réellement des documents peuvent s’identifier au bureau communal.
A lire ici:https://magazinelaguardia.info/2022/07/07/lualaba-plusieurs-maisons-detruites-au-village-lualaba/
Ce vendredi 19 août, dans un communiqué signé aussi par le Bourgmestre de Fungurume, de chef de la division de l’urbanisme et celui de l’habitat, donne plus de précisions. Il s’agit » des habitants sous les lignes haute tension, les occupants sous le long de l’emprise du chemin de fer. D’autres habitations sont concernées, ce sont notamment celles dans les servitudes ». Car le but est de rendre cette commune une ville dans les années à venir.
Ledit communiqué précise par ailleurs que, pour ceux des habitations sous haute tension et du chemin de fer, doit reculer 25 mètres de part et d’autre. Tandis que pour les servitudes, la distance retenue est de 2 à 4 mètres selon le cas.
Respect des droits de l’homme
La société civile de Fungurume encourage cette initiative. Parce qu’elle vise à urbaniser la cité minière. Toutefois, elle se dit prudente quant au respect des droits de l’homme.
« Nous soutenons la mesure pour préserver les vies humaines. Il faut que tout se passe en respectant les droits humains. C’est pourquoi nous avons aussi sensibilisé nos frères à partir avant le déploiement de la force ». A déclaré Gauthier Kawamba, coordonnateur de cadre de concertation de la société civile de Fungurume. Cependant, il insiste sur la lutte contre les constructions anarchiques. Ainsi, il demande aux autorités de punir ceux qui ont vendu illégalement des parcelles.
On rappelle qu’il n’y a pas longtemps, plusieurs familles ont passé nuit à la belle étoile et certaines peines à rebâtir la vie aujourd’hui après les démolitions de leurs maisons sur le long de la nationale numéro 39 au niveau du village Lualaba.