RDC: des axes prioritaires pour sauver les forêts
La RDC est un pays solution pour les changements climatiques et la biodiversité. Car elle abrite le deuxième plus grand espace forestier dans le monde après l’Amazonie. C’est ainsi qu’à la Cop 26, le Chef de l’État congolais Felix Tshisekedi avait insisté sur ce fait. Toutefois, pour que ce pays demeure une solution, des stratégies doivent être mises en place. Des priorités doivent être définies pour protéger les forêts .
Le professeur Augustin Okwe de la faculté de l’Agronomie à l’Université de Lubumbashi pense qu’il faut en plus définir les axes prioritaires. « Pour les définir, il faut d’abord voir quelles sont les causes mêmes de la destruction de nos forêts ». Explique-t-il. Car elles permettront au pays de mener des actions concrètes en vue de la préservation des forêts en RDC.
« La première cause, le, c’est l’agriculture sur brûlis et l’agriculture avec itinérance », explique-t-il encore. Et de continuer : « La RDC doit voir dans quelle mesure elle peut développer une agriculture intelligente. Celle qui respecte les acquis environnementaux.
Bois-énergie , une autre cause
Le professeur Augustin Okwe relève encore une autre cause. Il s’agit notamment de la gestion du bois-énergie. Dans une de thèse présentée en juillet dernier à l’Université Marien NGuabi, il a démontré que cette filière était à la base de déforestation. C’est le cas du foret clair de Miombo. Par exemple, la seule ville de Lubumbashi présente une consommation annuelle de bois de 4.711.794 à 5.212.500 m³. Ce qui occasionne ainsi de grandes superficies déboisées. Ces espaces sont estimés de 33.000 à 37.000 ha, de 2011 à 2016. Ainsi, pour lui, il faut mettre en place des projets pour une utilisation rationnelle de l’énergie bois. Mais également mettre en place d’autres alternatives pour diminuer la pression sur les forêts.
Il faut aussi noter que la RDC a déjà mis en place un groupe de travail pour protéger les forêts et les tourbières.