Les ONG dénoncent les missions des ministères à charge des entreprises
La Société Civile se dit préoccupée par l’emprise financière des missions du ministère de Mines sur les entreprises minières. En effet , 36 organisations œuvrant dans les ressources minières dénoncent ce fait. Il s’agit des agents ayant pour mission de mettre en place le processus de désignation et d’installation des organismes spécialisés de gestion de la dotation de 0,3%. Une mission effectuée dans 5 provinces de la RDC, au mois de février et mars 2022. Il s’agit des provinces minières du Haut Katanga, Lualaba, Haut-Uélé, Nord -Kivu et Kasaï Oriental.
Selon les ONG, cette mission s’était clôturée sans que certaines composantes aient désigné leurs représentants au sein des organismes. Ainsi, cette situation a créé des frustrations et des conflits au sein de certaines communautés. En outre, les membres de cette délégation exigeaient aux entreprises le paiement des sommes d’argent. Ceux-ci seraient déduits à des frais de fonctionnement du Comité de Supervision, d’orientation, de suivi et de contrôle de la gestion de la dotation.
Mais chose étonnante, six mois plus tard, aucun organisme spécialisé n’est opérationnel, rapporte les ONG. C’est au travers des réseaux sociaux que les 36 organisations ont lu un ordre de mission signé le 05 septembre par le Ministre des Mines. Ceci, en faveur de onze agents de l’administration des Mines et des Affaires Sociales. Ceux-ci doivent se rendre dans les mêmes provinces minières pour la même mission. Les ONG soulignent que l’ordre de mission oblige aux entreprises minières la prise en charge de frais de mission de ces agents.
Les ONG désapprouvent la procédure
Pour ce faire, les 36 ONG appellent les deux ministères à confier aux autorités provinciales et locales cette mission. Mais également, de mettre fin à l’obligation aux entreprises minière de payer les frais des missions des agents. Car, disent-elles , le fait de mettre à charge des entreprises minières les frais de mission des agents de l’État, n’honore pas le gouvernement congolais. Au contraire, cela montre les limites et le manque du réalisme de ces deux ministères dans le processus.
Par ailleurs, les ONG signataires , désapprouvent la procédure de deux ministères qui voudraient que les équipes chargées du processus de désignation et d’installation et de gestion de 0,3% viennent de Kinshasa. Selon elles, il existe des services déconcentrés et décentralisés en province et au sein des ETD capable d’effectuer ce travail de manière rapide et sans frais.