Nangaa : allier le respect du délai constitutionnel et élections apaisées
Dans une Tribune publiée hier, Corneille Nangaa ancien dirigeant de la commission électorale et indépendante, revient sur les dernières élections de 2018. À la veille des prochaines échéances, Nangaa craint que les démons de 2018 ne hantent les élections de 2023. Voilà pourquoi il s’interroge sur la nécessité d’allier le délai constitutionnel et élections apaisées.
Dans cette tribune, il explique qu’il reçut beaucoup de sollicitations sur son expérience des élections passées. « Car, il s’observe que les facteurs sujets à inquiétude lors du processus électoral de 2018 sont en train de se reconstituer ». Écrit-il au point quatre de cette Tribune. Tout en rélevant que « le silence quasi général à cet égard de l’ensemble des parties prenantes au processus électoral actuel ».
« Aujourd’hui comme hier, il se pose la problématique du respect du délai constitutionnel. Dit-il avant d’ajouter : il faut, bien entendu, s’en tenir au respect du délai constitutionnel pour la tenue des élections et éviter le glissement ». Toutefois , il pense qu’il est nécessaire de penser à d’autres facteurs. C’est notamment » l’absolue nécessité des élections apaisées, c’est-à-dire : libres, inclusives, transparentes et dont les résultats seront acceptés par tous ».
Consensus
Pour y arriver , Corneille Nangaa propose la nécessité d’un consensus sur les grandes options. Car, « l’absence de consensus politique sur la préparation des élections demeure le plus grand obstacle à l’organisation des élections en RDC ». Se référant au Rapport de la mission d’évaluation du processus publié par Consortium for Elections and Political Process Strengthening – CEPPS – le 18 juillet 2016). Et d’insister : « c’était vrai hier, c’est toujours vrai à ce jour ».
Il faut dire que dans cette tribune , il revient sur la situation précédant les élections . Sur la psychose qui avait prévalu. Il rappelle également les tensions et les doutes sur l’organisation même des élections. Et même sur les intentions de certains officiers de faire un coup d’État. Des pressions qu’il a subies et autres.
Faisant le point sur les prochaines élections . Il note par ailleurs que les défis restent nombreux.« Les défis financiers, logistiques et sécuritaires sont même devenus plus importants qu’en 2018 du fait, notamment, de l’insécurité ». À côté, il y a en plus la situation sociale qui n’est pas reluisante.
Ainsi, considérant ces énormes défis ,Corneille Nangaa insiste sur le consensus. « Tout bien considéré, on se demande s’il y a des passerelles entre acteurs politiques pour arriver à une décrispation, particulièrement obtenir un minimum de consensus requis sur les options majeures concernant les élections. En tout cas, telle n’est pas l’impression qu’à l’opinion ».