Alternative mining Indaba: interpellation du chef Kaponda

Alternative mining Indaba:  interpellation du chef Kaponda

La 6e édition d’alternative mining Indaba a ouvert ses portes ce mercredi à Lubumbashi. Les débats tournent autour de la gestion des impacts environnementaux du secteur minier face au changement climatique. Invité à la cérémonie d’ouverture, le chef Kaponda a interpellé les participants sur leurs responsabilités dans la protection de l’environnement.

En effet dans son discours, le chef Kaponda rappelle que les communautés impactées par l’exploitation minière vivent des produits de la terre. C’est notamment des produits de l’agriculture, de la pêche et même de la chasse. Par conséquent, elles ont besoin d’une réelle protection. Mais le chef traditionnel affirme qu’il y a un défi à relever

 » Les parties prenantes dans l’exploitation minière ont du mal à concilier trois piliers de leurs projets  », dit le chef Kaponda.  »Il s’agit du pilier économique, celui portant sur le social et enfin celui de l’environnement. »

 

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Et le Chef coutumier d’ajouter  » comment pouvons considérer un projet minier de viable alors qu’à ses côtés, on observe une pollution des rivières et de l’air ? Ensuite, les populations riveraines développent des maladies cardiovasculaires ?  » En outre, le Chef Kaponda déclare que les activités de déminage dans les sites miniers ne se déroulent pas sans conséquence. D’après lui, elles impactent aussi négativement non seulement sur l’habitat mais aussi sur la santé des communautés locales.

Justice sociale et distributive 

L’autorité coutumière a aussi saisi l’occasion d’Alternative mining Indaba pour interpeller l’Etat Congolais. Il a l’obligation de faire appliquer la législation en matière de protection de l’environnement et celle des communautés locales. Car, rappelle -t-elle, la plupart des communautés rurales n’ont plus de terre à cultiver d’autant plus que le territoire Congolais est en grande partie divisé en carrés miniers.

Enfin, le chef Kaponda appelle à une justice sociale et distributive de la part de l’État et des entreprises minières. L’objectif étant de compenser les dommages causés par l’exploitation minière. Que ce soit sur le plan économique, environnemental, social et culturel. Ce qui créerait de l’équité dans le secteur minier. Pour lui, on ne peut inventer la roue. Les entreprises minières doivent simplement respecter leurs engagements en matière de la responsabilité sociétale et environnementale. Pour sa part, l’Etat doit assurer un suivi pour la mise en œuvre de ces engagements.