Lubumbashi: un commerce florissant dans la prison de Kasapa
La prison de Kasapa dans la ville de Lubumbashi est un lieu de détention, mais aussi carcéral. Ici , vit 2203 prisonniers et détenus. Ceux -ci sont nourris par l’État congolais. Mais dans cette prison de Kasapa se développe un commerce. Toléré par les instances judiciaires et accepté par l’administration pénitentiaire.
Ce jeudi 27 octobre 2022 , une activité accrue s’observe à l’entrée de la prison. Des motocyclistes s’amènent à des moments différents chargés des vivres. Ces derniers sont acheminés dans la prison de Kasapa. Et cette activité accrue est quotidienne. Mais ces vivres n’appartiennent pas à l’administration de la prison. Ils appartiennent à des prisonniers.
Dans l’enceinte de la prison , c’est un autre monde. Un monde qui ressemble un peu au monde extérieur. De part et d’autre, des étalages sont érigés. Ici , l’on y trouve quelques produits de première nécessité. C’est notamment l’huile végétale, charbon de bois , arachide, farine , eau minérale et autres . Les transactions se déroulent normalement comme si c’était au Marché Laurent Désiré Kabila.
À la question de savoir à qui appartenaient ces divers vivres qui entrent dans cette prison, un membre de l’administration , explique qu’ils sont destinés pour la cantine de la prison. Toutefois , quelques prisonniers expliquent que ces commerces appartiennent à certains prisonniers. Mais , qu’il y a aussi un commerce qui appartiendrait à un particulier qui vit en dehors de la prison.
Un commerce illégal
Ces prisonniers s’adonnent à ce commerce , alors qu’ils sont pris en charge par l’État congolais. Selon les informations du Parquet Général de Lubumbashi , un prisonnier couterait 150 000 $ par an . Ce montant couvre la nourriture , le logement , les soins de santé , le transfert et autres frais.
À la question de savoir s’il est permis aux prisonniers d’avoir des commerces . « C’est illégal « , répond une haute autorité du Palais de Justice. Ce dernier , confie que ces prisonniers-là ne veulent même pas quitter la prison. Une fois qu’ils purgent leurs peines , une semaine après, ils commettent des infractions pour y retourner. « Car en étant dans la prison , ils nourrissent leurs familles », explique-t-il.
Mais malgré , que c’est un commerce illégal , il prospère au sein même de la prison. Et cela sous l’œil attendri de l’administration pénitentiaire. Car , celle-ci ne s’y oppose pas.