Moïse Katumbi : l’Angola , un allié solide pour la RDC
Dans un communiqué publié ce mardi, Moïse Katumbi déclare répondre à l’appel du chef de l’Etat à se rassembler pour défendre la nation. Néanmoins, cet opposant politique pose quelques conditions .
D’abord le président du part politique Ensemble pour la République rappelle qu’il y a dix ans, l’armée Congolaise avait mis en déroute le M23. Certains de ses combattants s’étaient même refugiés en Ouganda. Ainsi pour Moïse Katumbi, cette nouvelle guerre contre les rebelles du M23 n’est pas une fatalité. Il y a lieu de mettre fin à l’activisme de ce mouvement quoiqu’il soit soutenu par certains gouvernements, indique-t-il dans son communiqué.
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Ensuite, l’ancien gouverneur du Katanga relève qu’il y a tout de même plusieurs défis . Que ce soit au niveau national, sous régional ou international. Et c’est ici que Moïse Katumbi affiche clairement sa position. Cet homme politique n’a pas confiance aux forces issues de la communauté des pays d’Afrique de l’Est . Et il s’adresse aux autorités de la RDC en des termes claires:
‘’ Eviter de recourir aux troupes étrangères dont les gouvernements sont accusés ou soupçonnés de prêter main forte aux rebelles et autres groupes armés’’. Et il poursuit dans son communiqué ‘’ Faire appel aux troupes d’un allié solide, constant et impartial comme l’ Angola. Car , il est capable de soutenir les FARDC et d’appuyer leur réorganisation ‘’.
En outre, au plan diplomatique, le parti Ensemble pour le République demande au gouvernement Congolais ‘’ d’appuyer le processus de Luanda’’
Médiation de l’Angola
Pour rappel, l’Angola a été désigné par l’Union Africaine comme médiateur entre le Rwanda et la RDC. Le pays de Paul Kagame est accusé par le Congo Kinshasa de soutenir le M23. Ainsi , une nouvelle réunion a regroupé samedi à Luanda les ministres des affaires étrangères de deux pays. Dans la déclaration finale, les deux pays ont convenu pour un «maintien du dialogue» . De plus, ils se sont accordés pour «la définition d’un calendrier pour accélérer la mise en œuvre de la feuille de route» adoptée en juillet dernier. Celle-ci prévoyait une cessation des hostilités.
Pourtant sur le terrain, les combats entre les rebelles du M23 et l’armée Congolaise se poursuivent. Ce qui augmente chaque jour le nombre des déplacés internes. Ils sont plus 50.000 personnes qui fuient les localités de l’Est de la RDC, indique les Nations Unies.