Quand la JUNAFEC marche, il y a des dégâts
La Jeunesse du parti politique l’union nationale pour les fédéralistes du Congo (Junafec ) a participé massivement à la marche de soutien aux Forces Armées Congolaise FARDC. Celle-ci organisée par le gouverneur de la province a rassemblé des milliers des personnes ce jeudi 17 novembre 2022. Parmi elles, la Junafec avec ses différentes « brigades ». Mais celle-ci, comme d’habitude, s’est illustrée dans la délinquance. Pillage, rafle, vol et autres ont caractérisé leur passage.
En effet , partout où ils sont passés, ils ont laissé des traces. C’est, par exemple, le long de l’avenue Mama Yemo dans la commune de Lubumbashi. Ici, arborant leurs couleurs à savoir T-shirt et drapeaux , ils s’en sont pris aux véhicules stationnés sur cette avenue. Après leur passage , tous les véhicules étaient dépourvus de rétroviseurs. « je ne comprends pas comment ils ont fait , alors que je veillais sur mon véhicule », s’exclame une femme qui a garé son véhicule devant le collège Imara. Même les véhicules stationnés autour du Palais de Justice n’ont pas été épargnés. « Même les véhicules des hauts magistrats, ont subi le même sort » , indique une source au Parquet. « Nous dressons une liste des victimes que nous allons déposer au gouvernorat , car c’est cette institution qui a organisé la marche ».
En plus de véhicules, certaines personnes ont été brutalisées. Certaines, se sont vues arracher leurs téléphones, explique un témoin. Dans une vidéo qui circule sur WhatsApp , on les voit qui brutalisent un propriétaire d’un véhicule au centre-ville de Lubumbashi.
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Junafec récidiviste
Il faut dire que la Junafec n’est pas à son premier forfait . À chaque marche populaire, à chaque manifestation publique , ils se distinguent dans ces genres d’actions. Par exemple , au mois d’avril 2022 , lors du passage du Premier Ministre Sama Lukonde, cette jeunesse avait semé la panique dans la ville. Ils s’étaient caractérisés par des rafles et des actes de brutalité. Récemment, le 29 octobre dernier, lors de l’arrivée du secrétaire Général de l’UDPS, les mêmes actes de délinquance ont été observés.
Pour la Commission Nationale des droits de l’homme, c’est la déception. Les autorités doivent être prévoyantes pour éviter des dérapages . » Lorsque l’on initie une marche d’une telle envergure , il faut bien l’organiser. De plus, il faut réfléchir sur les mécanismes d’assurer l’ordre et la sécurité . Mais malheureusement, on laisse faire, car on a besoin d’un grand monde », dit Joseph Kongolo Wa Mumat coordonnateur de la CNDH. Ainsi , il insiste sur le fait que le gouvernorat du haut Katanga doit endosser la responsabilité et indemniser les victimes.