Kolwezi: formation des femmes sur les innovations du code minier
Addh a formé plusieurs femmes sur les innovations du code minier. L’atelier de formation a réuni près de trente femmes qui gèrent les coopératives minières et autres associations de défense des droits de la femme. C’était au complexe Hewa Bora à kolwezi dans la province du Lualaba du 18 au 19 novembre 2022.
C’était un atelier de renforcement des capacités de coopérative minières et associations de défense de droits de femmes. Il a traité sur les revenus infranationaux et la formalisation de l’artisanat minier. Un secteur qui intéresse aussi la femme, mais cette dernière toujours marginalisée et moins soutenue.
Trois leviers ont été abordés durant deux jours de formation. Il s’agit de développement communautaire, la redevance minière et la dotation de 0,3%. La femme a aussi un rôle à jouer dans cette vision qui vise le développement à la base.
Pour Action pour la défense de droit de l’homme (ADDH) qui a organisé cette formation avec Oxfam. Il faut équiper la femme afin de la permettre de relever le défi dans le secteur l’artisanat minier.
Les femmes face aux innovations du code minier
Pour maître Daudet Kitwa, la femme du secteur de l’artisanat minier n’a pas bénéficié l’innovation apportée dans le code minier. C’est notamment en ce qui concerne la transition des asbl aux sociétés des coopératives minières. Il est donc important d’aider la femme à se développer.
« Les femmes n’arrivent pas à réunir les moyens nécessaires pour innover dans le secteur de la société coopérative. La femme ne joue pas un grand rôle. Nous voulons voir la femme émergée. Et à cet effet, posséder de fortes coopératives gérées par les femmes et qu’elles tirent également les bénéfices pour le développement communautaire ». A dit le coordonnateur de ADDH.
Pour madame madeleine qui a aussi participé à la formation. Elle dénonce, par ailleurs, la discrimination qui disqualifie injustement la femme dans le secteur de l’artisanat minier. Elle pense que la femme du secteur est sous-exploitée et moins soutenues. Par exemple en ce qui concerne la distribution de Zea.
« La femme est considérée comme une main d’œuvre gratuite, car son travail n’est pas considéré. Il y a moins de vingt coopératives qui appartiennent à la femme. La discrimination même en matière de Zea. Nous ne sommes pas soutenues pour bien travailler. Nous n’avons pas des partenaires et l’homme ne fait que brandir notre vulnérabilité pour nous disqualifier ». A-t-elle indiqué.
On précise que dans la province du Lualaba, il y a beaucoup de coopératives dans le secteur de l’artisanat minier. Celles gérées par les femmes sont en nombre insignifiant qui ne dépasse dix pourcents. Selon nos sources, la réalité reste la même sur toute l’étendue de l’ex katanga.