Lubumbashi -viol: l’arrangement à l’amiable prime sur la justice

Lubumbashi -viol: l’arrangement à l’amiable prime sur la justice

L’arrangement à l’amiable constitue un grand frein à la mise en œuvre de la loi sur les violences sexuelles faite à la femme. Ceci a été soulevé ce 25 novembre 2022. C’était lors de la cérémonie du lancement de la campagne de 16 jours d’activismes pour l’élimination de violences faites à la femme. L’activité s’est passée au quartier Kasungami dans la commune annexe. Ici plusieurs élèves filles ont été sensibilisées sur les violences sexuelles.

L’arrangement à l’amiable dans les cas des violences sexuelles  est devenu une habitude. C’est surtout dans la périphérie  de la ville de Lubumbashi. Au quartier kasungami par exemple, plusieurs cas des viols sont commis. Mais,  les deux familles, c’est-à-dire celle de l’auteur et d’à victime recourt à l’arrangement à l’amiable sans que l’Etat ne le sache,témoigne Kabwe Mukaza cadre de base au quartier kasungami.

Aimé Manyong est coordinatrice générale pour le réseau pour l’autonomisation de la femme (REPAF). Pour celle-ci, l’arrangement à l’amiable est un aspect négatif. Non seulement qu’il  ne procure pas la réparation, mais  constitue un frein. « Cette pratique fait rétrograde sur la lutte contre les violences faites à la jeune fille ».

Les causes

Selon Aimé Manyong , les causes de cette situation sont multiples. Il s’agit  entre autres de la pauvreté, l’ignorance des lois, le manque d’information sur les instances compétentes pour des cas des viols.  Mais il s’agit aussi de  la durée de la procédure en justice. « Bien qu’il existe les mécanismes des protections de la victime, les parents n’aiment pas dénoncer. Ils pensent surtout à la réputation de la fille ».

Ainsi, en  cette période de 16 jours d’activismes,  Aimé Manyong a exhorté les   parents à recourir à des voies légales.  Car agir autrement , c’est se faire complice du viol.  » Je demande aux parents de respecter la loi. Il faut dénoncer. Si vous ne le faites pas, vous êtes en train de couvrir ces violeurs ».

Pour éradiquer ce phénomène, Aimé Manyong pense qu’il faut une forte sensibilisation. Ceci, pour que les communautés comprennent le bien-fondé de la dénonciation du viol.  » On ne le fait pas parce qu’on veut faire du tort. Mais c’est pour corriger les mentalités de l’auteur. Ceci, enfin que celui-ci puisse concevoir la vie d’une manière égalitaire « .

Organisé par  le thématique genre du cadre de concertation, cette activité a eu pour cadre la salle de la paroisse Saint Mathias du quartier Kasungami.