Lubumbashi : Justicia ASBl dénonce la théâtralisation de la Justice
Dans son communiqué publié hier jeudi 15 décembre , Justicia ASBL revient sur l’affaire du juge démissionnaire Batubenga. Mais aussi sur l’affaire qui oppose Moise Katumbi l’ancien gouverneur du Haut Katanga, à l’homme d’affaires français Pascal Beverragi. Pour cette ONG de défense des droits humains, le traitement de ce dossier par la Justice est comme une pièce de théâtre.
Justicia qualifie la manière d’agir de l’appareil judiciaire de contraire aux lois de la RDC. Et pour cette ONG , ces manières sont associées à la dernière mise en place des magistrats. Ce dernier mis en place a « offert l’opportunité de faire déplacer , notamment dans la province du haut Katanga , tous ceux des magistrats qui n’obéissaient pas à ce h dictat », dit Justicia ASBL.
Pour illustrer cette théâtralisation, Justicia parle de trois cas. Le premier cas est celui d’un juge du tribunal de commerce Kinshasa Gombe , »a osé conférer à un arrêt d’une juridiction supérieure. Le deuxième cas est de l’arrestation de l’huissier de justice ASSANI Zabalega et de son interdiction. Et enfin le dernier cas est celui récent de la démission du juge Batubenga.
Et dans les deux cas , justicia pointe du doigt Maitre Peter Kazadi , membre influent de l’UDPS. Car ce dernier a été également cité par le juge Batubenga lors de sa démission. Celle-ci est intervenue le 9 décembre dernier. Ce juge alléguait avoir reçu des menaces « par personnes interposées de Maitre Peter Kazadi ». Chose que ce dernier a réfuté avec sa dernière énergie. Contacté par la Guardia magazine , Pater Kazadi a expliqué n' »être ni de près de loin dans cette affaire.
Toutefois, Justicia qui a dénoncé ces trois cas appelle à la normalisation des choses. Elle fait appel au chef de l’État. « Justicia ASBL est d’avis qu’il est du rôle du chef de l’État de mettre fin à cette théâtralisation politique de la justice en sanctionnant les personnes dénoncées qui ne sont plus dignes de rester dans son entourage ».
Justicia ASBL demande aux institutions internationales de se saisir du cas de la RDC. Car pour elle, la justice est devenue « un véritable chemin de la croix. Elle sollicite par ailleurs la protection du juge démissionnaire et de sa famille.