Processus de l’enrôlement : pas de discrimination pour les PVH
Le 25 janvier 2023 sera le processus de l’enrôlement des électeurs dans la province du Haut Katanga. Les personnes vivant avec handicaps PVH craignent de revivre les traitements leur infligés aux seins des centres d’enrôlement lors des précédents scrutins . Pour la plupart d’entre eux, les privilèges prévus dans la loi électorale ne sont pas prises en considération par les agents de la CENI commis dans des centres d’inscription. Ils se exprimés ce vendredi au cours de la journée de réflexion organisée par la CNDH.
Alain Mikobi, handicapé moteur, indique que les PVH sont mal accueillis dans les centres d’enrôlement. La disposition des centres n’est pas accessible ou adapté pour les handicapés moteurs. Mikobi déplore notamment la non-représentation des personnes vivant avec handicap parmi les agents recrutés pour les opérations d’inscription et d’enrôlement des électeurs . « On nous fait beaucoup trainer quand nous arrivons pour nous faire enrôler. En plus, parmi les opérateurs d’identification et d’enrôlement, il n’y a pas d’handicapés. Il n’y a aucun handicapé président d’un centre. Nous avons constaté le manque d’inclusion dans le recrutement organisé par la CENI. Et pourtant lors des offres , les handicapés postulent aussi. Mais très peu sont retenus ! C’est tout simplement de la discrimination ».
Les aveugles se plaignent du manque des machines adaptées
De son côté, Mufumpa Norbert est aveugle. Il dénonce le manque d’outils permettant à cette catégorie de personnes d’exercer leurs droits de vote. « Malgré qu’on parle de la non-discrimination des personnes vivant avec handicap, nous les aveugles, nous sommes discriminés. L’État ne disponibilise pas aux sein des centres, des machines adaptées à notre état. N’est-ce pas une forme de discrimination ? » S’interroge-t-il.
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Face aux plaintes de personnes vivant avec handicap, Mymy Mukulu Moya secrétaire de la CENI dans le Haut Katanga, assure que la loi électorale prévoit des mesures ou principes spécifiques. Il s’agit d’entre autre de la non discrimination, et de la représentation politique. S’appuyant sur l’article 57 de la loi électorale, la secrétaire de la CENI a souligné que les personnes vivant avec handicap, en incapacité d’effectuer certaines tâches, ont le droit de se faire aider lors du vote.
Ainsi, la chef de la CENI en province a exhorté les personnes invalides à se constituer en réseau afin d’identifier leurs besoins réels en rapport avec le processus électoral . Ce cahier des charge sera alors présenter à la CENI en vue d’une amélioration de leur traitement .
Il faut dire que la journée de réflexion de ce vendredi portait sur la loi portant protection et promotion des personnes vivant avec handicap.