JUSTICIA ASBL accuse le ministre Budimbu d’incitation à la haine tribale

Dans un communiqué rendu public à Kinshasa ce mercredi 11 janvier l’ ASBL JUSTICIA affirme que le ministre des hydrocarbures ,a déclaré que tout candidat président « qui a une peau blanche, est une chauvesouris ». Pour cette organisation dédiée à la promotion et à la protection des droits de l’homme, du droit humanitaire et au développement ,dénonce une incitation à la haine tribale et raciale . Elle dénonce aussi une campagne électorale avant les délais fixés par la loi.

Réagissant a chaud à ce communiqué de Justiocia, le coordonnateur de la commission nationale des droits de l’homme, appelle toutes les tendances et les conditions sociales à la retenue. Joseph Kongolo indique que les lois de la république condamnent et punit tout discours injurieux.  Dans le contexte actuel tout le monde devrait s’abstenir de tout discours injurieux, d’incitation à la haine. Pour lui, cela « risque d’embraser le pays tout entier ». Il souhaite que tout le monde privilégie l’unité , la concorde nationale et la cohabitation pacifique. Le numéro un du CNDH invite toutes les parties à s’abstenir de toute violence verbale ou physique.

Un politicien sans position fixe, peut être comparé à une chauve-souris

L’honorable Michel Kabwe député provincial sur la liste UDPS,estime que le ministre Didier Budimbu , n’a fait nullement allusion à la couleur de peau d’un quelconque candidat président de la république . Pour lui ,une chauve-souris n’est ni oiseau ni animal.  « L’opinion devra se souvenir que Moise Katumbi avait quitté Joseph Kabila alors que ce dernier était fin mandat. Il avait juré de ne plus jamais manger dans une même assiette avec lui. Ils se sont réconciliés aujourd’hui. Il a cheminé avec le président Felix Tshisekedi .  Mais Il vient de le quitter alors que son mandat va vers son terme . Comment peut-on qualifier pareille attitude ? ».  Dans ce pays, il y a des personnes à la peau claire qui vaquent paisiblement à leur occupation , à divers échelons . Personne ne leur cherche noise, a-t-il conclut.
L’ONG JUSTICIA auteur du communiqué dont question, persiste et signe en disant que la vidéo incriminée contient bien les termes candidat à la peau blanche. La déclaration de Justicia ne mentionne pas qui serait visé par ces propos du ministre. Le fait que dans la ville de Lubumbashi ,deux personnes métissées ,ont fait acte de candidature a la prochaine présidentielle . Il s’agit de Moise Katumbi et de Jean-Claude Muyambo Kyassa.

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Ce n’est pas le moment de se tirer à boulets rouges

Le coordonnateur provincial du parti politique « ENVOL » estime que les déclarations du ministre Didier Budimbu « ne sont pas de nature à consolider la paix , la cohésion sociale et le savoir-vivre ensemble en RDC. Selon lui, le terme chauve-souris est un terme assez fort. Il renforce l’insécurité de la paix sociale. Pour Claude Jupiter, le pays a besoin plutôt de l’unité nationale.Cela pour faire face aux défis de l’insécurité que connait le pays. Selon lui, de tels propos doivent bannis et doivent quitter le monde politique d’aujourd’hui. Pour lui, les propos du ministre Didier Budimbu,sortent du cadre normal. Ils doivent être condamné a-t-il renchéri.

Les couteaux hors des fourreaux

Depuis plusieurs mois maintenant, les partisans de l UDPS et de l’Union Sacrée ,vivent a couteaux tirés contre ceux de Moise Katumbi et de son parti Ensemble pour la république .Au mois d’octobre dernier ,l’une des ailes de l UDPS fédération de Lubumbashi ,avait projeté une marche pour exiger le retrait de Moise Katumbi de l’Union Sacrée .Une coalition hétéroclite se réclamant défendre les intérêts des katangais,avait répliqué en projetant une marche aux mêmes heures et suivant le même itinéraire .Craignant des violences et des dérapages ,la mairie de Lubumbashi avait interdit les deux marches.
Depuis que le processus électoral est entré dans une phase active et un peu bien avant cela, la tension est vive dans le Haut Katanga. La récente déclaration de candidature a la présidentielle au mois de novembre dernier, a fait remonter le curseur de cette tension.
Depuis lors, les noms d’oiseaux se font entendre de part et d’autre. La moindre étincelle ,pourrait mettre le feu à la poudre.
PAUL PIERRE K