Lubumbashi: Le monnayage d’accès à l’enrôlement, une réalité.
Malgré le communiqué de presse de la CENI publier le 03 février dernier en vue de mettre fin aux pratiques inciviques et de monnayage d’enrôlement , ce phénomène continue. Dans plusieurs centres d’Inscriptions des électeurs , ça se passe au vu et au su des tous . Le 06 février, soit, trois jours la publication du communiqué de la CENI, le phénomène monnayage d’enrôlement a constitué une barrière à une veuve et son fils.
Il s’agit du centre d’enrôlement installé au complexe scolaire Saint-François situé sur la route Kasenga au quartier Jolie, dans la commune Annexe, des témoins dénoncent cette pratique . Ngalula Ntumba Emérence, et son fils Tshikuna n’ont pas pu se faire enrôler par manque d’argent.
« Nous étions allés nous faire enrôler moi et mon fils. J’étais minus de mon ancienne carte d’électeur. Arrivé au bureau d’enrôlement, on nous a refusé l’accès. On me dit, comme tu as la carte, donne 5000 FC, mais ton fils, comme il est nouveau majeur, tu dois payer 15000 FC. Je leur dis, je suis veuve, avec cette crise qui est au pays, où trouverais-je cette somme d’argent ? Mon fils s’est expliqué auprès de ces gens, mais, ils ont refusé catégoriquement. Ainsi, nous sommes rentrés sans le faire ».
Ces pratiques sont aussi observées au centre placer au collège Imara situé dans la commune de Lubumbashi. Ici, les agents de l’ordre commis à ce bureau, sont pointés du doigt par la population.
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Les corrompus et les corrupteurs doivent être interpelés
Selon Joseph Kongolo coordonnateur provincial de la CNDH, la cause du monnayage d’enrôlement serait, le manque de la prise en charge de policier, en termes de transport, casse-croute et communication.
Outre cet élément, le coordonnateur provincial de la CNDH parle également du manque de suivi et de la documentation de cas de Monnayage d’enrôlement de la part de la CENI.
Ainsi, pour mettre fin au monnayage d’enrôlement, Joseph Kongolo, propose l’arrestation des corrompus et des corrupteurs.
« Le phénomène monnayage d’accès à l’enrôlement est une réalité à Lubumbashi. Et cela se fait au su des agents de l’ordre qui sont d’ailleurs accuser de corruption. Pour décourager cette pratique, la CENI doit documenter les cas de monnayage. Elle doit interpeler les policiers, la population qui corrompt et même les observateurs ou témoins. Les déférer devant la justice, afin qu’ils soient jugés et condamnés. Cela servirait d’exemple aux autres ».
Par ailleurs, Joseph Kongolo a souligné que les policiers commis au sein de différents centres d’enrôlements ne jouent pas leurs rôles convenablement. Une formation de ces éléments s’avère nécessaire.