Lualaba:-Élection du gouverneur : la CENI pas encore notifiée ?
Le 10 janvier 2023, Muyej Mangez Mans dépose enfin sa démission en tant que gouverneur du Lualaba. Ce fait rend officiel ce qui l’était depuis septembre 2021. Car, l’Assemblée provinciale du Lwalaba avait voté sa déchéance. Muyej mangez Mans était dans l’obligation de démissionner. Cette démission intervient plus d’une année après sa déchéance. Mais , cette situation en impose une autre, l’organisation des élections des gouverneurs et vice-gouverneur dans cette province. Qu’en est-il dans la province du Lualaba.
Depuis l’annonce de cette démission , plusieurs personnes se sont portés candidats. Certains s’attendaient à ce que la commission Électorale , Nationale et indépendante CENI programme l’élection. Et pourtant, sur cette question, l’article 160 de la loi électorale donne une réponse claire. « En cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, de mise en accusation ou de révocation du Gouverneur de province, le Gouvernement provincial est réputé démissionnaire.(…) Un nouveau scrutin est organisé par la Commission électorale nationale indépendante dans les trente jours de la notification du Ministre ayant les affaires intérieures dans ses attributions ».
La CENI pas encore notifiée ?
Pour le cas du Lualaba conformément à la loi , la Ceni attend encore la notification du ministère de l’Intérieur. Ce que déplore la société civile du Lualaba. Donat Kambola est le coordonnateur de l’Initiative pour la Bonne gouvernance et les Droits Humains IBGDH.
« Le gouverneur Muyej a démissionné et en réalité le vice-premier ministre doit notifier à la CENI pour que les élections soient organisées dans le délai de 30 jours. Il se fait malheureusement qu’il y a un silence et une inaction de la part du Gouvernement central . Le vice-Ministre n’a ni accusée réception de la lettre de Muyej ni notifier à la CENI. D’où la continuité d’une longue gestion provisoire avec les effets néfastes sur la gestion de la province. » Explique Donat Kambola.
Léonard Zama militant de la Lucha , pour sa part trouve cette situation inquiétante . Car , elle viole les lois de la République. « Ce qui se fait au Lualaba, se fait en toute violation de la loi. Et pourtant, le ministre en charge de l’Intérieur est un chevronné du droit », déplore-t-il , avant d’ajouter : « Le chef de l’État prône l’État des droits. Mais si c’est ça l’État de droit ,il est donc vidé de son vrai sens ».
Pour que les choses s’améliorent, la Société Civile de Kolwezi planifie des actions pour faire pression afin que les élections des gouverneurs soient organisées au Lualaba. Mais en attendant , le Gouvernement provincial continue à expédier les affaires courantes conformément à la loi.