Kapolowe : la fillette victime de viol sort du traumatisme
Bonne nouvelle pour la fillette de 8 ans, victime de viol le 03 mars dernier. Elle sort du traumatisme qu’elle a développé après cet abus sexuel. Elle vient de passer 15 jours à Lubumbashi où elle a bénéficié d’une prise en charge tant médicale que psychologique. Ainsi, il y a une semaine, elle est retournée dans sa famille . Ensuite , elle a repris le chemin de l’école.
L’appel à l’aide lancé par la Sœur Suzanne Tshika, responsable de l’hôpital général de Kapolowe le 08 mars dernier a porté ses fruits. Cette religieuse sollicitait un accompagnement psychologique de la fillette de 8 ans violée par un homme de 43 ans. A cet effet , le magazine La Guardia avait contacté le président de la société des psychologues sans frontière basée à Lubumbashi. Monsieur Félicien Mujola a , à son tour, recommandé la fillette auprès de l’ong Action pour la protection de la femme et des enfants APROFE pour une prise en charge.
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Ainsi, la jeune enfant a été transféré de Kapolowe à l’hôpital général de référence de la Kenya à Lubumbashi. Madame Maguy Mukendi, responsable de l’ong APROFE indique que pendant deux semaines, la fillette a poursuivi le traitement médical. En plus, un psychologue l’a prise en charge en vue de soigner son traumatisme. L’ong APROFE s’est également chargée de son alimentation car la fillette n’a pas de famille à Lubumbashi. Actuellement, elle est retournée dans sa famille à Kapolowe. Toutefois, l’ong APROFE s’engage à faire le suivi de l’état de santé psychologique de l’enfant. Par ailleurs , Sœur Suzanne Tshika se réjouit de voir la petite fille se rétablir. Elle aussi, se dit prête à l’encadrer car , dit-elle, la fillette n’a que 8 ans.
Qu’en est -il de l’accompagnement juridique
Le processus de guérison psychologique d’une victime de viol passe aussi par une action judiciaire. La victime voudrait bien voir l’auteur de l’abus sexuel répondre de ses actes. Au sujet du cas de Kapolowe, jusque ce mercredi 29 mars ,le présumé auteur âgé de 43 ans était encore détenu au parquet de Kambove. Son dossier doit être transféré au tribunal de grande instance de Kipushi pour qu’il soit jugé. Au cas où il est reconnu coupable de viol sur une mineure, le bourreau risque une peine de 20 ans de prison.
Il faut dire que les cas de viol sur mineure sont aussi fréquents à Kapolowe. En effet, le parquet de Kambove a rapporté à l’ong APROFE deux autres cas. Parmi les victimes, une est décédée des suites du viol , indique Maguy Mukendi. De ce fait, cette organisation décide de s’implanter dans la localité de Kapolowe à 90 Km au Nord de Lubumbashi. Elle compte ainsi mener avant tout des actions de sensibilisation sur la lutte contre les violences sexuelles.
Il faut également noter la situation des violences sexuelles reste préoccupante en RDC. Dans son bulletin trimestriel UNFPA indique qu’entre janvier et juin 2022, le pays en enregistré environ 60 247 cas de VBG . Plus de 60% de ces cas sont des violences sexuelles.