MSF: Une catastrophe humanitaire est en cours au Nord-Kivu

MSF: Une catastrophe humanitaire est en cours au Nord-Kivu

 Situation humanitaire à l’Est de la RDC, MSF a publié ce mardi 04 avril 2023 à Kinshasa un document dans lequel il déplore l’aide insuffisante apportée aux milliers des victimes des affrontements entre les éléments FARDC et le M23. Pour ce faire, il  appelle la communauté internationale et les autorités à accroitre leurs efforts. Ceci, en vue de répondre aux besoins des populations.

Dans son document, MSF avertit le gouvernement congolais et la communauté internationale sur les conditions de vie des populations de l’Est. Selon cet organisme international, une catastrophe humanitaire est en cours dans l’Est de la RDC.

Aujourd’hui, selon les Nations-Unies citées par MSF, près de 2,5 millions de personnes sont déplacées sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu. Et comme les affrontements se poursuivent, des centaines de milliers des personnes vont continuer à fuir . Ils vont quitter leurs maisons et leurs villages, pour se réfugier dans des familles d’accueil, églises et camps. Ce qui rend  les conditions de vie des populations, plus précaires . Pourtant  l’aide humanitaire reste insuffisante indique Raphaël Piret, représentant national de MSF en RDC.

« La situation au Nord-Kivu est alarmante. Il suffit de regarder les conditions indignes dans lesquelles les gens vivent aux abords de la ville de Goma. Vous allez vous rendre compte que la réponse n’est pas à la hauteur des besoins. Pourtant, ce ne sont pas les organisations humanitaires qui manquent à l’Est de la RDC. »

condition d’habitation

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En 2022, MSF a construit à la périphérie de Goma environ 3 000 abris. Mais actuellement, ces abris de fortune accueillent près de  15 000 personnes. A Bulengo, un campement informel  situé à 10 kilomètres à l’ouest de Goma, la situation est critique.  On compte une latrine pour environ 500 personnes. Soit dix fois moins que ce qui est préconisé pour respecter les standards d’urgence humanitaire, explique MSF. Dans le site voisin de Lushagala, les personnes déplacées survivent avec à peine  plus d’un litre d’eau potable par jour. Et pourtant, le manque d’eau potable, de latrines, combinés à des abris inadéquats et surpeuplés, favorisent  l’apparition et la propagation des maladies, rapporte cette organisation internationale.

De ce fait, au mois de mars dernier rien qu’à Bulengo, MSF a pris en charge près de 2500 personnes  présentant des symptômes du choléra. Et  plus de 130 enfants souffrant de la rougeole ont été assistés.

Au mois de février 2023, MSF a par ailleurs, apporté une assistance humanitaire et médicale à environ 30 000 personnes temporairement déplacées dans la ville Mweso.