L’autorité de l’Etat mise en mal par des jeunes UNAFEC

Des coups de feu ont été entendus ce jeudi à la mi journée  au centre ville de Lubumbashi. D’après des témoins, la police a usé des armes pour  rétablir  l’ordre perturbé par deux groupes des jeunes du parti politique UNAFEC. Ces derniers se disputeraient la gestion du parking au croisement des avenues Kasai et  Moero. Où est passée l’autorité de l’Etat ?  s’interrogent certains Lushois. Cet  incident  a semé la panique en plein cœur de la ville cuprifère . De ce fait , tous les commerces ont été momentanément fermés. Ce cas ne serait pas isolé. Dans certains quartiers périphériques, les habitants affirment que les jeunes  de l’UNAFEC y font la loi. 

Des témoins indiquent  que tout est parti d’une dispute entre deux groupes des jeunes membres du parti UNAFEC. Chacun se revendique gestionnaire du parking des taxis situé devant la bâtiment Grana.  L’accrochage  s’est d’abord produit ce mercredi avant d’être maitrisé. Ensuite ce jeudi matin, les deux groupes sont revenus à la charge.

La police est  intervenue afin de rétablir l’ordre.  Ainsi , les forces de sécurité ont commencé par lancer des gaz lacrymogènes. Mais les jeunes de l’UNAFEC ont résisté. Puis, la police est passée à la vitesse supérieure en tirant des coup de feu de sommation. Les jeunes se sont alors dispersés . La situation est  redevenue calme au centre ville à la mi journée et les activités commerciales ont repris.

Ou est l’autorité de l’Etat ? 

Mais depuis déjà plusieurs mois, la population de Lubumbashi accuse certains  jeunes des partis politiques  d’être des auteurs  des actes inciviques .  » Ils font la loi au vu et au su de tout le monde’‘, déclare un monsieur qui a requis l’anonymat. De plus, des incidents se multiplient  non seulement au centre ville de Lubumbashi mais aussi dans les autres quartiers. Gilbert Kyungu, acteur de la société civile déplore l’absence de l’autorité de l’Etat.

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 » On ne sent pas l’autorité de l’État sur la ville de Lubumbashi , déclare-t-il . Les jeunes de l’ UNAFEC  et  ceux de l’UDPS  mettent en mal la quiétude de la population. Il suffit de passer au marché Zambia  dans la commune de la Ruashi par exemple pour voir comment ils malmènent les vendeurs et vendeuses. Ils  perçoivent  une taxe n’existant pas dans la nomenclature. » Gilbert Kyungu  est au regret de constater que  la majorité des  jeunes des partis politiques n’est pas identifiée.  ‘

Un système ? 

Par ailleurs , les habitants des certains quartiers  de la commune Kenya payent le pot cassé, témoigne un médecin sous anonymat.

  » A l’arrêt Apollo, situé aux croisements des avenues du marché et la route principale Munama, dans  la commune commerciale Kenya,  ces jeunes ont monté un poste de  péage. A chaque passage d’un mini bus (Hiace), son conducteur est obligé de débourser 1500fc comme droit de passage . Aussi  chaque client à bord du véhicule à destination du quartier  Kalebula ou Cinq ans, doit payer 500fc. Cette pratique persiste également  près de la cité des Jeunes . Ici,  les conducteurs des  véhicules privés doivent déboursés une somme forfaitaire communément appelé  »ya Bilari » ( Pour les muscles )  » . Et ce médecin s’interroge   » L’autorité de l’État est-elle  sapée ? »

Il y a  15 jours, le ministre provincial de l’intérieur du Haut Katanga avait annoncé une opération de chasse aux sorcières. ‘‘Tous les jeunes qui se font passer pour des membres des partis politiques pour tracasser  et agresser les citoyens seront arrêtés, avait déclaré Eric Muta. C’était après l’arrestation  le 14 Avril d’une dizaine des jeunes  de l’UNAFEC  dans la commune Kenya accusés d’extorsion et d’agression à l’arme blanche.