CENI: du scepticisme sur le profil des auditeurs du fichier électoral
Après le refus de l’Organisation internationale de la francophonie OIF d’auditer le fichier électoral, la Commission électorale Nationale indépendante Ceni lance un appel à candidatures. Cet appel concerne une mission d’audit externe du Fichier électoral. Selon cet appel des candidatures lancé le 8 mai dernier, les candidatures peuvent être des nationaux ou encore des internationaux. Toutefois, pour les experts en question électorale,le profil recherché des auditeurs du fichier électoral ne rassure pas.
En effet , selon les termes de référence de cette opération , l’audit doit durer six jours. La Ceni précise également que l’appel à candidatures est lancé aux personnes physiques. Ces dernières rejoindront une équipe pluridisciplinaire en vue de mener l’audit en question. Pour ce qui concerne le profil des Auditeurs du fichier électoral , ils doivent être détenteurs d’une licence ou master dans différentes disciplines. C’est notamment sciences politiques , relations internationales , Droit, Sciences sociales , démographies statistiques , sciences informatiques ou ingénierie. De plus , ces personnes doivent avoir au minimum 10 ans d’expérience. Mais surtout ne doivent ni être membre de la CENI ni dirigeants d’un parti politique, moins encore des observateurs accrédités.
Lire aussi :Audit du fichier électoral : la RDC peut recourir à un cabinet privé
Le profil des auditeurs du fichier électoral n’inspire pas confiance
Pour certains experts en question électorale, ces critères de sélection ne garantissent pas une impartialité de la part de ces auditeurs. Car le profil des auditeurs du fichier électoral n’inspire pas confiance. Christian Buendwa expert en question électorale, pense que la CENI peut mieux faire. « La question d’audit du Fichier électoral est une question d’impartialité. Si ce sont des personnes privées qui l’effectuent , il y aura toujours des soupçons sur la fiabilité et l’intégrité du fichier électorale« , explique-t-il.
La Ceni a fait recours tant aux nationaux qu’aux étrangers. Ce qui ne rassure pas également . Grégoire Mulamba expert en question électorale et membre de la Société Civile de Lubumbashi, émet des doutes sur cette équipe d’auditeurs, notamment s’ils sont congolais. « Nous savons tous que chaque personne a ses penchants politiques. Qu’est-ce qui rassure que le travaille qu’elles feront ne sera pas le fruit de leurs sentiments et penchants ? s’est interrogée pour sa part Grégoire Mulamba.
Pour ces deux experts , la meilleure solution se de recourir à des cabinets internationaux. » C’est mieux pour la CENI de trouver des organismes à réputation mondiale pour effectuer ce travail. Ainsi , ils pourront de manière impartiale faire cet audit-là« , explique encore Christian Buendwa. Car pour ces experts , cela risque de créer beaucoup de problèmes dans l’avenir.