Lubumbashi : La commission justice et paix dénonce l’insécurité

Lubumbashi : La commission justice et paix  dénonce  l’insécurité

La commission Justice et paix de l’archidiocèse de Lubumbashi est préoccupée par l’insécurité toujours persistante dans la ville cuprifère et ses environs. La ville enregistre de plus en plus des cas d’enlèvement , des meurtres ainsi que de vol à main armée. Pour la CDJP, la courbe de l’insécurité est toujours ascendante malgré les multiples dénonciations. 

La commission Justice et paix revient d’abord sur le cas d’enlèvement d’une religieuse en date du 23 avril dernier.  » Soeur Lucie Mwasenga  a été kidnappé  par des trois personnes alors qu’elle revenait de l’université. Elle affirme avoir été conduit  dans une concession ou elle aurait vu plusieurs jeunes dont certains étaient ligotés. Elle a par la suite été relâché car le bourreau aurait déclaré qu’il n’avait pas besoin d’une religieuse. En outre, il ne voudrait avoir de la malédiction sur son travail, indique Sœur Adolphine Lugamba, directrice de la CDJP Lubumbashi.

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En plus d’autres cas de kidnapping, la commission rappelle la tentative d’enlèvement au mois de mars  dernier de l’archevêque de Lubumbashi.

Des tueries  et vol à main armée 

L’insécurité dans la ville de Lubumbashi  se traduit également par des multiples cas de tueries , indique la CDJP. Tout récemment à savoir le 1er mai, un jeune judokat a été tué dans l’enceinte  de l’institut  supérieur pédagogique, ISP. La directrice  Sœur Adolphine Lugamba déplore aussi l’assassinat  au mois d’avril des jeunes de l’UNAFEC . ‘‘Même si le bilan reste controversé , ce qui est sur est qu’il y a eu de morts. La vie d’une seule personne a du prix aux yeux de Dieu », insiste-t-elle.

Enfin, le nombre des cas de vol à main  armée et viol  sont aussi  inquiétants indique la CDJP.  » La population vit dans une psychose . Chaque habitant  se demande à quand mon tour d’être visité ? déclare la directrice de cette institution.

De ce fait, la CDJP recommande à l’assemblée provinciale d’interpeller le ministre de l’intérieur du Haut Katanga sur cette question. Malgré que le ministre Eric Muta a déjà été convoqué par l’organe délibérant, la commission estime nécessaire d’insister. C’est une manière d’après elle,   de faire pression  sur l’autorité afin qu’elle  enquête sur l’insécurité et les cas de violation de droits de l’homme. Cette structure de l’église catholique demande  que les chefs des quartiers  et des rues soient motivés et impliqués dans cette lutte. Aussi , elle appelle chaque institution étatique à jouer son rôle pour cesser cette insécurité persistante.