L’ AT de Pweto doit des explications à l’assemblée provinciale
L’administrateur du territoire de Pweto était invité ce jeudi 08 Juin par le président de l’assemblée provinciale du Haut Katanga. L’AT de Pweto devra s’expliquer devant la commission permanente Sécurité et droit de l’homme. C’est notamment sur trois faits à savoir insubordination, outrage et obstruction à la mission parlementaire. Mais, la rencontre est reportée suite à la cérémonie d’inhumation du chef de protocole de l’organe délibérant. Néanmoins, certaines sources à Pweto pensent que cette invitation est consécutive aux incidents enregistré dans la localité de Lwanza le mois dernier. Une femme y a perdu la vie .
Selon des sources de la société civile à Pweto , des heurts ont opposé la population de la bourgade de Lwanza à 40 Km du Pweto centre aux militaires . Ces derniers étaient dépêchés sur le lieu en renfort aux policiers débordés lors d’un soulèvement de la population. Et pour rétablir l’ordre, les militaires ont usé de leur arme à feu et ont fait une victime.
Quelques jours plus tard, l’assemblée provinciale du Haut Katanga a envoyé à Lwanza une commission parlementaire. Elle était composée de l’honorable Liliane Komba , présidente de la commission, et des députés Balloy et Munyante, élus de Pweto. Toutefois, l’ administrateur du territoire de Pweto , Derby Lumbwe Kanganyoka n’aurait pas permis à cette délégation de travailler. Nous avons tenté en vain d’avoir la réaction de l’AT incriminé.
Mauvais sort
Pour rappel, la localité de Lwanza était sous tension au mois de Mai dernier. En effet tout est partie de la mesure prise par l’administrateur du territoire d’interdire l’usage des filets à mailles prohibés. Il s’agit des filets à petites mailles et des moustiquaires qui prennent même les alevins. Ainsi , bon nombre de pêcheurs du village de Lwanza ne vont plus au large. Par conséquent, l’argent ne circule plus dans le village et la vie est dure, témoigne un habitant de Lwanza. Par contre , d’autres habitants de cette bourgade ont estimé qu’il y aurait une autre explication à leur misère.
C’est alors qu’ils ont demandé au chef du village d’interroger les devins. Verdict : 34 personnes du village sont accusées d’être la cause du sous développement du village Lwanza. » Ils auraient jeté un mauvais sort sur la localité ». La population exige alors de la police leur arrestation. Cependant, les accusés échappent et se rendent à Pweto pour saisir l’autorité. Par la suite l’administrateur du territoire de Pweto va effectuer une mission à Lwanza en vue d’apaiser la tension. Néanmoins, après son passage, la communauté de Lwanza s’en prendra aux accusés les menaçant de mort et d’incendie de leurs maisons.
Actuellement, la situation est calme à Lwanza, affirme la société civile locale. Toutefois, parmi les personnes pointées du doigt, certaines ont fuit le village.
Quant à l’invitation de l’AT à l’assemblée provinciale, la date de la prochaine rencontre n’a pas été communiquée.