Les femmes renforcées en capacité sur l’agriculture intensive
Clôture ce vendredi 16 juin à Lubumbashi de la formation de renforcement de capacité des femmes des différentes communautés de l’Église du Christ au Congo (ECC) sur « l’agriculture intensive et améliorée ». 39 femmes de 09 districts de l’ECC dans le grand Katanga et 6 hommes ont pris part à cet atelier. Il s’agit du district de Kalemie, Kamina, Kolwezi, Kanyama, Kipushi, Kasaji, de Likasi et Lubumbashi.
Organisée par le département Femme et famille de l’ECC, cette formation avait pour objectif d’accroitre la production agricole des femmes en vue de combattre la pauvreté et de les rendre autonomes. Rose Biasima Lala est présidente Nationale de la fédération des femmes des églises protestantes
« Il y a quelques mois, nous avons identifié dans le haut Katanga la crise du maïs sur le marché. Et comme dans notre programme, nous avions une formation sur l’agriculture intensive; nous avons décidé de venir dans le Haut Katanga pour renforcer la capacité des femmes qui sont déjà dans l’agriculture de survie. Ainsi, nous leur avons appris comment passer de l’agriculture de substance à celle industrielle ».
Adaptation aux effets du changement climatique
Pendant 4 jours, Guelord Magonda Matutu président de l’ONG APAGEC, a outillé les femmes agricultrices avec des nouvelles techniques agricoles. Notamment, l’Introduction sur l‘écosystème, la multiplication des plantes, l’amélioration et la protection des végétaux. Elles ont également appris la culture intensive du maïs, de l’ananas, du manioc, la culture maraichère et l’impact des espèces ornementales sur la vie humaine. Le formateur leur a enfin appris à fabriquer l’engrais organique à partir des compostes et des excréments des animaux.
« Nous avons appris aux femmes la préparation de terrain. La province fait face aux problèmes environnementaux. Il y a des perturbations des pluies, parfois, elles viennent tôt ou très tard. Les agriculteurs doivent prendre des dispositions par rapport à ça. Nous leur avons aussi appris comment réduire le cycle des plantes. Au lieu d’attendre la production après 5 ans, il y a lieu de le réduire à 4, 3 ans en fonction des semences ».
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Les femmes agricultrices déterminées
A l’issue de la formation , les participantes se sont engagées à améliorer leurs productions agricoles. Par exemple, Marie Ngoie Mwepu habitante de Likasi ,elle vit de l’agriculture de la tomate depuis son jeune âge. Cette culture lui a permis de nourrir sa famille et de scolariser ses enfants. À côté de la tomate, Marie Mwepu a cultivé cette année les maïs sur un champ sur un demi hectare . Elle affirme avoir récolté 27 sacs. Mais pour la saison prochaine ; elle est determinée à faire plus .
« Cette formation m’a donné le gout et la force de continuer de pratiquer l’agriculture. J’étais dans l’ignorance de beaucoup des cultures. Cette année, je vais ajouter la culture de l’ ananas ».
Thérèse Yumba détient un champ d’un hectare. Elle a opté pour la culture des bananes. Car, dit-elle, cette culture n’a pas beaucoup d’exigences.
« Je cultive le soja et le maïs. Avec cette formation, je vais faire la culture des bananes. Vu mes moyens financiers, je trouve que, avec les bananes, je n’aurais pas des dépenses à faire. J’encourage les femmes à cultiver. Elles ne manqueront pas la nourriture dans leurs maisons. En cultivant, on lutte contre l’insuffisance alimentaire ».
À noter que cet atelier a été organisé en partenariat avec l’Association des passionnés de l’agriculture et des gestionnaires de l’environnement.