Corruption: malgré la volonté du Président , la RDC à la traîne
Ce 11 juillet, c’est la journée Africaine de lutte contre la corruption. Il y a de cela 20 ans depuis que l’Union Africaine a signé la convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Aujourd’hui, 48 pays africains ont ratifié cet instrument, dont la RDC depuis le 23 février 2022. Le Président Felix Tshisekedi a promis de faire de la lutte contre la corruption, son cheval de bataille. Ainsi, pour montrer sa volonté, il a créé plusieurs agences de prévention et de lutte . Mais, sur terrain, la RDC est à la traine.
Pour certaines personnes la corruption s’intensifie et c’est malgré l’existence de ces structures. Par exemple, l’Avocat Jonas Mulumba, est de cet avis. « Le fait d’avoir déployé les inspecteurs de l’IGF dans plusieurs institutions publiques oblige les agents qui y travaillent de développer des mécanismes parallèles. Ceci, pour continuer à détourner des fonds ou se livrer carrément à la corruption comme auparavant. On est donc loin de sortir de l’auberge« .
La création des structures ne suffit pas
Il faut dire la création de ces structures ne peut à elle seule endiguer ce fléau. D’autres pistes doivent être envisagées., Jonas Mulumba propose par exemple d’améliorer le salaire des agents de l’État, notamment ceux qui travaillent dans les régies financières. Il faudra Poursuivre les activités de sensibilisation sur la lutte contre la corruption pour une meilleure appropriation par l’ensemble de la population. Ensuite, encourager les institutions judiciaires à sanctionner en audience publique les cas de corruption ou détournement des fonds comme cela avait été fait avec le procès 100 jours.
Pour Emmanuel Ndodji habitant de Lubumbashi, il faut mettre en place un mécanisme de suivi. Pour lui, la justice doit être le pilier le plus important. » Il y a l’impunité qui fait que la corruption en RDC est loin de terminer. Ceci, Quelle que soit la volonté du président« .
Rosette Mapendo Mulega, chargée de l’administration au sein du mouvement rien sans les femmes, pense qu’il faudra attaquer ce problème par ses racines. mais il faudra également impliquer la société civile ainsi que les médias.
Il faut dire qu’en RDC la corruption tend à devenir la norme. Pour l’endiguer cela demande beaucoup.
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