VBG: des points d’écoutes pour les entrepreneurs à Lubumbashi
Ouverture ce mardi 18 juillet 2023, des points d’écoutes pour les entrepreneurs femmes et jeunes au sein des deux marchés de Lubumbashi. Il s’agit du marché Mzee situé au centre-ville, et du marché Zambia dans la commune annexe. Une initiative de l’ONG Expertise Humanitaire et social dans son volet plaidoyer. Ainsi, l’objectif de cette structure installé dans des marchés est de récolter les problèmes des violences que rencontrent les vendeuses aux marchés. Ceci, pour faire des plaidoyers auprès des services compétents en vue de trouver la solution.
D’après Abdallah Mwarabu coordonnateur de l’ONG Expertise Humanitaire, la création des points d’écoutes est une façon pour son organisation, de témoigner son attention portée aux problèmes des entrepreneuses. Car, dit-il, il y a des marchandes qui ont des soucis, mais qui n’ont personne à qui se confier. Ceci permettra aux femmes de dénoncer les cas de violences qui se vit dans des marchés.
« Nous avons créé ce point d’écoute pour permettre aux marchandes d’avoir un lieu où ils peuvent venir exposer leurs problèmes des violences. Alors, au travers des connexions que nous avons avec le comité provincial de plaidoyer du Haut Katanga. Nous allons récolter l’ensemble de ces problèmes qui pourront trouver solution soient localement entre eux. Ou soit, il serait mieux de les remonter au plus haut niveau avec l’assistance du REPAFE. Mais aussi, d’Expertise Humanitaire et du comité provincial du plaidoyer ».
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Fonctionnement des points d’écoutes
Ainsi, pour travailler en ordre, un comité chargé de plaidoyer a été mis en place dans chaque marché où est installé les points d’écoutes. Dans ces équipes on y trouve les membres de l’Alliance Communautaire des Femmes (ACF). Ils ont la charge d’enregistrer les problèmes. Il y a également le représentant des marchands et ceux du bureau de l’administration du marché. Ces derniers participeront aux pourparlers pour la proposition des solutions.
Les points d’écoute fonctionneront normalement, et d’une manière permanente, avec une alternance des prestataires, dit Abdallah Mwarabu. « Les prestataires qui vont travailler auront des matériels pour enregistrer les données fournies par les entrepreneurs. Dès qu’il y a un souci. ces personnes verront avec l’ensemble du comité de plaidoyer . Ensuite ils pourront proposer la solution. Mais, si le problème persiste, en ce moment, ils feront un plaidoyer qui sera adressé soit à la société civile, au Maire de la ville, ou au Gouverneur, selon les compétences« .
Les réactions
Plusieurs femmes au marché Mzee ont salué cette initiative. Florence Odile vendeuse des épices a promis de dénoncer touts cas de violences. « Je n’hésiterais pas à venir à ce bureau pour dénoncer les agressions ou violence faite à la femme ici au marché. Ce marché est pour nous une entreprise. Nous ne tolérerons plus la violence ici ».
Franc Mbiya entrepreneur trouve bonne la mise en place des points d’écoutes aux marchés. « C’est une bonne chose. Cette fois-ci les droits des femmes vendeuses seront respectées « .
Toutefois, certains observateurs estiment que la présence du représentant du bureau administratif au sein du comité local de plaidoyer constituera une barrière pour dénoncer certains cas par exemple de harcèlement de la part des responsables des marchés. Abdallah Mwarabu A rassuré que le travail se fera en toute sécurité et discrétion.
À noter que, la mise en place des points d’écoutes se poursuit dans d’autres marchés de la ville de Lubumbashi. Disons qu’Expert Humanitaire sociale travaille en partenariat avec Réseau Pour l’Autonomisation des Femmes (REPAFE). Les deux structures qui luttent pour les droits des femmes sont appuyées par ONU Femme.