La course aux minerais critiques est lancée
La course aux minerais critiques est bel et bien lancée. Car, la demande de ces minerais est croissante. Parce que ,ces minerais entrent dans la fabrication des batteries pour les véhicules électriques. C’est le cas du cobalt de la RDC. Certains gouvernements mettent déjà des stratégies en place pour avoir accès au cobalt de la RDC.
La RDC détient le plus gros gisement du cobalt mondial. Néanmoins, la Chine se tape la part du lion. Car, Beaucoup d’entreprises qui exploitent le cobalt congolais sont à capitaux chinois. Selon Cobalt Supply chains une plateforme de Ressources Matters , même la chaine de valeur du cobalt de la RDC est détenu par la Chine. En plus de l’exploitation , la Chine a développé ses raffineries jusqu’à la production des précurseurs des batteries ainsi que des cathodes.
Le cobalt au cœur de la course
Mais depuis quelque temps , la course aux minerais critiques et surtout au cobalt s’est intensifiée. L’union Européenne ou encore les États-Unis mettent en place des stratégies pour mettre la main sur le cobalt de la RDC . Par exemple, l’Union Europpenne a publié le 16 mars 2023 le règlement Critical Raw , une loi qui renforce les chaines des valeurs de l’Europe. Les États-Unis travaillent sur un projet de loi. Celui-ci dénommé « Bridge DRC Act » , vise à sécuriser les chaines d’approvisionnement incluant les minéraux critiques de la RDC . Cette loi renforce la gouvernance en RDC.
Pendant ce temps, la RDC n’a pas encore mis des initiatives notables dans ce sens. Il est temps que le pays mette en place des mesures pour non seulement protéger sa chaine d’approvisionnement, mais aussi sa production. C’est ce que pense Richard Mukena de African Minerals Watch (Afrewach). » Les pays producteurs doivent mettre en place des stratégies nationales d’exploitation pour mettre en valeur leurs ressources », dit-il. Effectivement, la stratégie doit concerner non seulement la chaine d’approvisionnement, mais aussi la chaine de valeur. « Ceci inclut l’évaluation de toutes les ressources disponibles, appliquer toutes les lois en matières, exiger la transformation locale. De plus, il faut penser à utiliser la main-d’œuvre locale, recourir à la sous-traitance nationale, capitaliser la contribution au développement local »., explique-t-il encore.
Il faut dire que si les initiatives gouvernementales manquent dans ce domaine, la Société Civile multiplie des actions à travers des ateliers sur la chaine d’approvisionnement du Cobalt. Ainsi, la RDC pourra jouer sa partition dans cette course qui s’annonce rude.