RDC: Des mouvements citoyens exigent la justice transitionnelle
Le 02 août, désormais journée commémorative du génocide congolais. Cette date, marque ainsi le génocide commis en RDC, il y a des décennies. Ainsi, à Lubumbashi, les mouvements citoyens ont organisé un rassemblement au cours duquel, ils ont exigé la justice transitionnelle pour des milliers des personnes tuées.
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Justice pour les victimes
Après plus d’une décennie, les voix continuent à se lever. Elles réclament justice en faveur des victimes du genocost. À Lubumbashi, les jeunes des mouvements citoyens ne sont pas du reste. Devant le bâtiment du 30 juin, ces jeunes ont exprimé leurs condoléances à l’endroit de familles des victimes dudit génocide. Ils étaient une dizaine. Ces jeunes compatriotes ont allumé des bougies, signe de soutien non seulement aux personnes qui ont péri lors du génocide. Mais également celles qui continuent à subir jusqu’à ce jour, des exactions occasionnées par la guerre à l’Est. Ces jeunes ont, à cette occasion exprimé leur indignation suite aux multiples tueries observées dans cette partie du pays.
« Pour des raisons économiques, les occidentaux nous tuent et nous opposent entre nous-mêmes. Nous sommes réunis ici pour dire au monde entier que la justice doit-être faite sur le génocide perpétré en RDC. » Regrette Duc Mbuyi. Cet activiste du mouvement citoyen de Lutte pour le Changement veut voir la lutte aller jusqu’au bout. Pour lui, le rapport mapping doit-être aussi analysé et que la justice traditionnelle soit dite. Il interpelle par ailleurs, les autorités à tous les niveaux de s’impliquer pour que la vraie justice soit dite.
Il ajoute : « Cette date du 02 Août, doit nous interpeller tous. La vie humaine étant sacrée, elle doit être protégée. C’est aussi parmi les devoirs de l’état congolais. »
Pourquoi devons-nous continuer à subir des atrocités de la part de pays voisins ? s’interroge Bienvenu Matanda, du mouvement citoyen Filimbi, avant d’éveiller la conscience de tout un chacun.
» Nous ne devons pas rester indifférents lorsque nos semblables sont tués à l’Est. Ces familles qui perdent les leurs, méritent notre compassion. »
L’heure de l’éveil de conscience ?
Cette journée commémorative du génocide congolais a fait réfléchir les jeunes Lushois. C’est le cas de Simon Pierre Kalenga, Président provincial du Forum National de la Jeunesse ( FNJ). Celui-ci a lancé cet appel aux autres jeunes.
« Chers jeunes, nous n’avons qu’une seule chose pour nous libérer, c’est la détermination, la volonté et le courage. »
Et de poursuivre: « Nous avons besoin des jeunes non manipulables, non corruptibles. Des jeunes avec une conscience pour l’intérêt de la RDC. La peur ne peut rien construire dans notre pays. Nous n’avons que le Congo comme patrie. Donnons le meilleur de nous-mêmes.
C’est injuste d’assister aux tueries de nos compatriotes chaque fois à cause des nos ressources naturelles. Nous devons dire assez. »
Notons par ailleurs, que certains Congolais estiment que , c’est le moment de commémorer les milliers des morts du génocide. De plus, cette journée permet d’attirer l’attention de la communauté internationale sur ce qui se passe dans cette partie de la RDC, insistent-ils.
Demester Maloba