RDC- la guerre à l’Est: solution politique ou militaire?

RDC- la guerre à l’Est: solution politique ou militaire?

La guerre se poursuit à l’Est de la RDC. Le Gouvernement congolais continue de compter le nombre de morts dans l’Est de la RDC. Toutes les alternatives et des démarches entreprises par le chef de l’État pour mettre fin à cette hémorragie, n’ont pas donné des résultats escomptés  .

La semaine dernière jusqu’au mardi 24 mai, des morts parmi les populations civiles suite aux affrontements entre les groupes armés et les FARDC ont été enregistrés dans les Kivu et en Ituri. Sur le champ des batailles par exemple, à la poursuite des éléments de M23. Les FARDC ont ramassé les équipements de l’armée Rwandaise à Nyirangongo au Nord Kivu. Les gouverneur militaire avait pourtant signifié clairement que c’est le Rwanda qui fait la guerre à la RDC derrière le m23.

C’est donc, plus trois décennies de détresses, massacres et d’autres personnes parlent même du génocide. La vie n’est plus sacrée à l’Est de la RDC. Mais quelle alternative pour résoudre efficacement ce fléau qui tergiverse la paix dans la région.

Baromètre sécurité du Kivu a répertorié environ 130 groupes armés. C’est notamment les Maï-Maï, Raia Mutomboki, FDLR, NDC-r, CODECO, ADF et le M23. Les trois derniers sont les plus sanguinaire et lourdement armés et contrôlent plusieurs territoires en Ituri et au nord Kivu où ils font la loi.

À lire :Guerre à l’est de la RDC: La question identitaire fait débat

Une solution politique ?

Le président Félix Tshisekedi croyait à une solution politique. Pour tenter de résoudre la problématique de cette guerre, dès son arrivée au pouvoir, il a effectué plusieurs voyages dans les pays voisins et a parlé avec ses homologues. Notamment Paul Kagame du Rwanda et l’ougandais Yoweri Museveni. Les deux seraient parrains de plusieurs groupes armés en activité dans la partie Est de la RDC.

Plus de trois ans maintenant, Félix Tshisekedi tente de garder avec eux des bonnes relations. Mais sur le terrain, il continue de constater les morts de ses compatriotes. Sa politique étrangère en ce qui concerne la guerre à l’Est s’est soldée par un échec.

Benoit Chavannat, commandant adjoint des forces de la MONUSCO croit toujours à l’alternative politique. « La solution dans la guerre qui sévit dans l’Est de la RDC, elle est d’abord politique. Elle est nationale et régionale et aussi économique ».  A t-il déclaré aux confrères ce lundi 23 mai.

Ce casque bleu précise par ailleurs que : « la solution n’est pas que militaire ». Si elle n’était que militaire, ça serait comme, poser un pansement sur une plaie béante ! Elle est globale. Puisqu’il s’agit d’aborder la question relative à l’exploitation des ressources nationales ». A ajouté le Général Benoit Chavannat.

Solution militaire et l’Etat de siège

Il y a ceux qui continuent de croire à une solution militaire face à la politique bipolaire qui a montré ses limites. Jacques Djoli, professeur en droit constitutionnel, l’a affirmé aussi sur les ondes de la Radio onusienne.

« La solution la plus efficace est militaire. Et c’est ce que les FARDC et la MONUSCO sont en train d’administrer. Il faut une efficacité et de l’appui comme ça se fait maintenant pour détruire ce groupe armé réfractaire qui a été défait par les FARDC qui se sont réfugiées au Rwanda et en Ouganda et qui s’est refait en force ». A-t-il souligné.

Cela fait un an, que le Nord-Kivu et l’Ituri sont en Etat de siège pour lutter contre les groupes armés. Selon le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), au moins 2 563 civils ont été tués par des bandes armées.

Pour confirmer l’échec de cette autre solution militaire. La commission défense de l’Assemblée dénonce une mesure prononcée par le président le 06 mai 2021. Sans planification d’actions stratégiques, sans un montage financier conséquent et cohérent et sans défi.

Si la solution politique s’est illustré sans résultat escompté. La solution militaire aussi échoue avec son État de siège. D’ailleurs, le président a reconnu la défaite en accusant certains hauts gradés des FARDC de jouer la complicité avec les groupes armés pour leurs intérêts privés. En attendant le mystère d’une troisième alternative. Les populations continuent de mourir et les FARDC tentent de faire le mieux au front afin de limiter l’effusion du sang.