RDC: le trafic illicite des animaux sauvages est bien portant
Le trafic illicite des espèces sauvages protégées se porte très bien en RDC, dit Sabin Mande avocat de Lubumbashi et environnementaliste. Celui-ci a réagi au fait que, des personnalités censées protéger les animaux en voie de disparition, sont impliquées dans les pratiques de corruption. C’est par exemple Cosma Wilungula Balongelwa. Ce dernier est ancien directeur de l’institut congolais pour la conservation de la nature (l’ICCN). Il y a aussi Léonard Muamba Kanda. Un ex- chef de département de l’Autorité de gestion de la RDC pour la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages en voie d’extinction (CITES). Ces personnes ont été citées par le gouvernement Américain les accusant de favoriser ce trafic. Ils auraient abusé de leurs postes officiels. Ceci, en s’impliquant dans le trafic de chimpanzés, de gorilles, d’okapis et d’autres espèces sauvages protégées de la RDC.
Les causes du trafic illicite des animaux sauvages sont multiples. Parmi elles, Maître Sabin Mandé a noté : La pauvreté, la faiblesse de l’administration publique, des services de sécurité et ceux de la douane. Il a ajouté également la partie Est du pays est caractérisé par des conflits armés qui renforcent le désordre. De plus cette insécurité favorise la capture des animaux et la traversée des espèces.
« Nous savons que nos frontières sont poreuses. Tout le monde peut sortir et entrer comme il veut, avec ou sans colis. Il y a aussi les impairments des agents, les nominations aléatoires, la création des services auxquels on place des personnes non formées ni qualifiées. Donc, il y a un problème de comportement du personnel habitué et exposé à la corruption. A cela s’ajoute le problème de la structuration des services ».
Les espèces en danger
Ainsi, Ces éléments mettent en danger plusieurs espèces sauvages en RDC. C’est notamment, les éléphants, les gorilles, les oiseaux de la série des variétés de perroquets, les pangolins. Bref, la liste n’est pas exhaustive, dit Maitre Sabin. « Tout dépend du circuit de demandeur des animaux au niveau international. « Ce sont des situations qui ne sont pas maîtrisées. Nous n’avons pas de services de sécurité ou de surveillance qui sont à la hauteur et qui maitrisent aussi la loi sur la biodiversité ».
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A cet effet, Sabin Mande pense que le gouvernement doit faire appliquer la loi. Et aussi contrôlé au niveau de l’administration, les actes des autorités qui ont la charge de la protection des animaux sauvages. «Il faut lutter contre la corruption, en organisant les services et former les personnels ».
Il faut retenir que parmi les personnalités citées dans cette affaire de trafic illicite des espèces protégées, Cosma Wilungula Balongelwa a rejeté toutes les accusations portées contre lui.