RDC : ferme espoir et entreprise Kipay, accusées de spolier des parcs Kundelungu et Upemba

RDC : ferme espoir et entreprise Kipay, accusées de spolier des parcs Kundelungu et Upemba

Les parcs Kundelungu et Upemba spoliés par la ferme espoir, l’entreprise hydro-énergétique Kipay investement, et la population riveraine. Ceci ressort de  sa mission de six mois soit de décembre 2020 à juillet 2021 effectuée dans les deux parcs, le Directeur exécutif de l’ONG Justicia Maître Timothée Mbuya a découvert plusieurs autres problèmes d’ordre environnemental et social.

« Les parcs Upemba et Kundelungu sont spoliés premièrement par les autochtones pour des raisons de braconnage, coupe de bois de chauffage. Deuxièmement, la ferme espoir , situe dans le parc Kundelungu et l’entreprise Kipay dans celui d’Upemba. » explique  Timothée Mbuya

Kipay est une entreprise qui  s’apprête à construire une centrale hydro-électrique qui va distribuer le courant à des grandes entreprises minières comme TFM, KAMOA pour ne citer que cela. Tandis que la ferme espoir, aurait spolié pour ses propres fins. Elle fait l’élevage, l’agriculture et autres.

il faut dire que même si les projets de ces deux entreprises  ont des avantages et des inconvénients notamment ,  la ferme espoir qui fait l’élevage permet à la population de consommer une production locale  comme la viande, les légumes, les fruits.  Tandis que l’entreprise Kipay va  produire le courant électrique et va  booster  l’économie  locale et certaines entreprises verront leurs productions augmentées. « Malgré ces avantages on ne peut pas violer les lois car  en violant nos propres lois, nous fermons les routes aux investisseurs sérieux ». A dit  Timothée Mbuya.

Pour lui, le projet de construction de la centrale hydro-électrique a des conséquences sur le parc  Upemba  ,notamment sur les poissons qui vont disparaitre, d’un côté, la quantité de l’eau va diminuer sensiblement et la rivière  Lufira va se jeter loin du fleuve Congo du fait que l’eau sera exploitée. De l’autre côté, il y aura augmentation de l’eau qui causera des inondations derrière le barrage. Il y a également des conséquences sur le plan environnemental et sur la protection de l’environnement.

Pour ce faire le Directeur de justicia Asbl propose l’arrêt des travaux, et qu’on fasse faire des études à impact environnementale pour avoir les données  exactes sur les dégâts que ces infrastructures vont avoir sur l’eco système, ou soit  que la construction du central hydro-électrique en dehors du parc. Quant à la ferme espoir, cette dernière doit reculer ses limites.

Concernant la population  riveraine de deux parcs à qui des terres ont été ravie, le défenseur de droit de l’homme a fait un  plaidoyer auprès des autorités provinciales et nationales pour qu’on puisse rétrocéder  des terres à ces gens.

Disons que cette mission a permis à maitre Timothée  Mbuya de d’identifier  d’autres problèmes comme celui des éco-gardes du parc qui sont des agents presque abandonnés. Ils  reçoivent environ 50 dollars comme prime par mois, alors qu’ils travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Ils ne sont pas assez outillés pour faire face aux braconniers et aux forces armées ou mouvements apparentés aux  milices. En  outre , les éco-gardes ne sont pas  assez formés en droits humains. A ceci s’ajoute les difficultés d’accès à ces deux  parcs à cause du mauvais état des routes et  il n’y a pas d’infrastructures d’accueil.

IL faut retenir qu’au cours de cette mission, Maître Mbuya affirme avoir reçu des menaces pour avoir initié ces travaux. « Jusque maintenant nous avons alertés et nous croyons que les mesures sont entrains d’être prise pour que nous soyons suffisamment protéger. Nous prenons également des mesures sécuritaires personnelles. Nous saisons l’occasion pour sensibiliser ceux qui nous menacent de comprendre que ça ne sert à rein, nous ne travaillons pas pour l’intérêt personnel, mais général ».

Notez que ces travaux de six mois d’enquête, de documentation, de recherche, des descentes sur terrain et de discussions avec les autorités,  étaient financés par font propre de  l’asbl Justicia.