L’impact social de l’exploitation minière à Kolwezi
Dans un rapport, Amnesty International et l’Initiative pour la bonne gouvernance et les droits humains IBGDH, une ONG congolaise,denocent l’impact negatif de l’exploitation minière à Kolwezi. Elles parlent des cas d’expulsions sans indemnisations dans les mines industrielles de Kolwezi. Ces deux organismes ont présenté quatre cas. Près de 2000 personnes ont été expulsées. Et dans la plupart des cas, l’indemnisation pose un problème.
Dans ce rapport, ces deux organisations ont étudié quatre cas. Pour elles, les droits humains et les droits des populations riveraines ne doivent pas être bafoués. Mais malheureusement, il n’en est pas toujours ainsi. Par exemple, en 2016, la compagnie minière de Musonoi Commus a déguerpi 56 familles. Selon les informations contenues dans ce rapport, elle aurait versé à chaque famille cinquante mille dollars en termes d’indemnisation. Toutefois, ces riverains ont estimé que l’indemnisation n’était pas juste. Car l’argent versé, bien que conséquent, ne pouvait pas leur permettre d’avoir une équivalence en termes de logement.
Lire aussi: Lubumbashi : Ruashi Mining et les violations des droits humains
Une indemnisation non équivalente
Un autre cas est celui du projet minier de Kamoa-Kakula. Dans la réalisation de ce projet, « 1352 ont perdu l’accès » à leur logement, leur commerce ou leurs champs du fait des activités minières », explique ce rapport. Cependant, cette entreprise minière a donné à chaque famille une maison. Malheureusement, dans ce cas aussi, l’indemnisation n’était pas juste. Les membres de la communauté se sont plaints de la taille et des commodités.
Élémentaires des logements construits par l’entreprise ». De plus, les maisons offertes en compensation ne disposent ni de douches, ni d’électricité, moins encore d’eau courante.
D’autres cas sont également relevés dans ce rapport. C’est comme celui de la mine de Mutoshi de Chemical of Africa Chemaf et celui de la concession de l’entreprise de Metalckol. Ainsi, dans les quatre cas relevés, Amnesty et IGBDH relèvent des violations similaires des droits humains.
Ainsi, ces deux ONG invitent les autorités du pays, dont le Président de la République, le Premier Ministre et le Gouvernement, à protéger la population. Surtout, protéger les droits et les intérêts des riverains des entreprises minières. C’est entre autres le droit au logement décent. Elles invitent par ailleurs les entreprises précitées à diligenter des enquêtes. Mais aussi de consulter les populations touchées.