Malemba Nkulu: deux morts à la suite d’un conflit coutumier
Dans le territoire de Malemba Nkulu, la police a tiré ce dimanche sur un groupe des manifestants au village Kipuzi. Le bilan selon l’ONG GANVE, fait état deux morts et trois blessés parmi les manifestants. Cette partie de la population de Kipuzi entendaient soutenir Kabila Kabala Ndulu comme chef de chefferie Museka. Pendant ce temps, un autre groupe rival à ce chef exige des consultations locales afin de designer le successeur de l’ancien chef Museka.
L’ong GANVE indique dans son communiqué de ce dimanche que la tension était vive au ville Kipuzi. La police envoyé dans ce village pour préparer l’arrivée de la délégation du ministre provincial de l’intérieur a rencontré une résistance .Monsieur Albert Mbayo , ministre provincial de l’intérieur dans le Haut Lomami et sa suite doivent conduire des consultations locales dans les chefferies de Museka et Kayumba. Ensuite, arriver à la désignation du chef de chefferie dans les deux entités .
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Toutefois, une partie de la population de la chefferie Museka n’accepte pas cette procédure . Pour elle, le chef Marcel Kabila Kabala Ndulu , nommé par arrêté provincial de mai 2020 est l’autorité légitime. Mais ce pouvoir reste contesté par un autre camp , celui de Serges Kiwala Ngombe. Et en janvier 2023, le gouverneur de province a annulé le premier acte de nomination.
Des conflits coutumiers entretenus ?
Ce conflit de coutumier n’est pas le seul dans la territoire de Malemba Nkulu. Dans les chefferies de Kayumba et Kinkondja dans le territoire de Bukama, des familles régnantes se disputent aussi la succession. Ces conflits coutumiers conduisent à des tueries parce qu’ils sont mal gérés, estime Jérémy Kange, un détenteur du pouvoir coutumier dans la chefferie de Kayumba. Et d’ajouter » la coutume prévoit une procédure pour remplacer un chef qui décède. Mais certains acteurs politiques s’ingèrent dans ces conflits. Voilà qui pose problème ».
D’après lui, quand un chef de chefferie meurt, le notable préséant assure l’intérim sur le plan coutumier alors que le secrétaire de la chefferie s’occupe de l’administration. Après le deuil, l’administrateur du territoire se rend dans la chefferie et réunit tous les clans et leurs chefs pour une discussion sur la succession. Ensuite, les différentes parties fixent une date pour l’élection du chef. Et l’Autorité territoriale accompagne ce processus. » Mais dans la plupart des cas, certaines autorités tant au niveau provincial que national proposent des personnes qui n’ont pas de qualité. Et cela se fait pour des intérêts souvent politiques », fustige Jeremy Kange.