Lubumbashi: la pénurie du carburant, quel impact sur le transport
Ce vendredi 29 septembre, à Lubumbashi,le prix de la course dans le transport en commun était revu à la hausse. Il est passé de 5OO et 1000 FC, à 1000, 1500 et 2000 FC. Cette situation est la conséquence de la nouvelle crise de carburant observée à Lubumbashi depuis deux jours . Plusieurs stations-services sont fermées. Des longues files sont visible devant les quelques stations encore opérationnelles. Certains automobilistes préfèrent garder leurs véhicules à la maison. D’autres s’approvisionnent auprès des petits commerçants appelés communément Kadafi, à un coût élevé.
Sur la ligne Katuba -ville par exemple, le prix de la course était ce vendredi de 1500 FC au lieu de 1000 FC. Monique Ngaza qui habite la commune Katuba, vend les fruits au centre-ville de Lubumbashi. Elle est désemparée « Nous ne savons pas là où nous allons. Les choses deviennent de plus en plus difficiles. Depuis hier soir, les chauffeurs qui ont un sens d’humanisme demandent 1500 FC. Les avares font payer la course à 2000 FC. Ils affirment que les pétroliers ont augmenté le prix du carburant ».
Sur la ligne Kenya- centre-ville, le tronçon compris entre l’arrêt Apollo l’avenue des usines au centre-ville, le prix de transport était fixé à 5OO Frans Congolais. Mais ce matin, les chauffeurs ont exigé 100O FC, malgré une petite distance de moins de trois kilomètres, s’inquiète Kabulo Senga habitant de la commune Kenya. « Il suffit seulement qu’il y ait un petit mouvement au niveau des stations d’essence, cela constitue une occasion pour les chauffeurs de majorer le prix de transport. Et les autorités ne disent rien, et elles veulent que nous votons pour elles ».
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L’axe Ruashi aussi concerné
Du côté de la Ruashi, chaque conducteur des taxis fixe son prix. Certains demandent 1500FC à la place de 1000 FC. D’autres vont jusqu’à 2000 FC surtout le soir vers 18h qui est une heure de pointe .
« Les chauffeurs nous volent depuis longtemps. Le prix officiel du transport en bus de la Ruashi c’est 500 FC. Mais eux, nous font payer 500 FC en allant vers la ville et 1OOO FC au retour. Cela ne suffit pas? Pourquoi ils augmentent le prix ? Or, les stations ont juste fermé. Jusqu’à preuve du contraire, on n’a pas haussé le prix du carburant. Mais pourquoi on nous fait payer 1500 voire 2000 FC ? Que les autorités agissent vite. Nous souffrons beaucoup ».
Certaines sources rapportent que même les motocyclistes ont emboité les pas. La course au centre-ville qui se négociait à 1000 FC, passe à 2000 FC.
La FEC donne ses raisons
Pour sa part, la fédération des entreprises du Congo justifie cette nouvelle crise du carburant dans la zone Sud.. Depuis le réajustement de la structure du prix en Juin dernier, le gouvernement Congolais n’aurait pas honoré ses engagements.
En effet, les pétroliers ont exprimé leur inquiétude dans un mémorandum adressé au ministre de l’Économie nationale, le 14 septembre dernier.,
Il s’agit notamment du non paiement des pertes et manques certifié le 31 décembre 2022. Ils sont évalués à plus de 171 .000.000 $. A cela s’ajoute un nouveau réajustement de la structure de prix de carburant. Selon la FEC, une inquiétante montée du prix des produits pétroliers s’observe au niveau international. En outre, indique-t-elle, le franc congolais connaît une dépréciation de 10%.
De ce fait, la Fec a prévenu le gouvernement Congolais du risque de rupture de stock des produits pétroliers. Elle assure que l’absence de remboursement des pertes met en difficulté financière les pétroliers. En attendant toutes la plupart des stations services dans les provinces du Haut Katanga et Lualaba affichent stock zéro.