Pollution Dikulwe: la société civile dénonce l’inaction des autorités
Cinq jours après l’accident survenu sur le pont Nguba jeté sur la rivière Dikulwe à Fungurume, la population continue à ramasser les poissons morts. La couleur de l’eau de la rivière est toujours noire. Le propriétaire du véhicule qui a déversé l’acide dans la rivière lors de l’accident, reste introuvable. Cependant, des militaires ont été affectés sur le lieu du drame. Ce lundi 09 octobre, la société civile de Fungurume déplore la légèreté dans l’intervention du gouvernement. Ainsi, elle appelle à l’implication des autorités de la province du Lualaba pour la dépollution de la rivière. Car, la substance toxique déversée dans la rivière présente un danger pour la population humaine et aquatique.
Selon Déogracias,acteur de la société civile de Fungurume, depuis que l’accident s’est produit jeudi 05 octobre , aucune mesure n’a été prise par les autorités pour dépolluer la rivière Dikulwe. Seules les ONG ont sensibilisé la population. Elles ont interdit les habitants de ce coin de Fungurume à ne pas utiliser l’eau de la rivière. Elles demandent en outre aux communautés de ne pas consommer les poissons morts.
« Avec les maigres moyens, nous avons sensibilisés juste le village Kibangabwa à 5 Km. Or la rivière va jusqu’à 30 Km. Nous n’avons pas atteint tout le monde. Jusque- là, on n’a pas vu les gens du ministère de l’environnement descendre sur le terrain pour analyser l’eau ».
Et pourtant, La rivière Dikulwe s’étend jusque dans le territoire de Mitwaba ou elle fait jonction avec une autre rivière. Tout au long de celle-ci, la population riveraine utilise cette eau pour divers besoins. Notamment, la boisson, la cuisson, et autre travaux ménagers. Et ceux qui pratiquent la culture maraichère, recourent à cette même eau. De ce fait, l’acide déversé dans cette rivière constitue un danger pour les habitants de cette partie de la province du Lualaba, a ainsi expliqué Déogracias acteur de la société civile.
Cependant, Vendredi 04 septembre, soit un jour après l’accident, rapporte cet activiste, le chef de service de l’environnement de la commune de Fungurume se voulait rassurant. Jacques Mumba a rassuré la population que l’eau ne présentait pas de danger. Selon lui, la rivière allait se dépolluer elle-même soit, 30 minutes après l’incident. Par contre, la société civile indique que cette théorie est fausse, par ce que jusque dimanche soir, les poissons continus à mourir et la couleur de l’eau demeure toujours noire. « Le gouvernement, jusque là, n’a rien fait jusque là. Le chef du service de l’environnement a menti», assure cet acteur .
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Pour ce faire, la société civile lance un cri d’alarme aux autorités. « Que le gouvernement se déploie pour analyser et tirer des conséquences. Le gouvernement doit faire les choses au sérieux. On sent la légèreté, on ne sent pas l’implication des autorités. Nous voulons l’implication du gouvernement, pour que les choses puis s’arranger« .