RDC: CEIPDHO dit non au dialogue politique, Oui aux élections
La CEIPDHO, une Organisation Nationale de Droits de l’Homme dit non à la tenue d’un quelconque dialogue que veulent certains acteurs politiques et un groupe de la société civile. Pour cette organisation, les discussions entre acteurs politiques conduira le pays à une transition et au partage du pouvoir. Dans son communiqué de presse publié ce 25 octobre à Kinshasa, cette ONG se dit préoccupée par les discours qui pilule les réseaux sociaux appelant au dialogue plutôt qu’aux bonnes élections . Ainsi la CEIPDHO appelle les congolais à la vigilance pour réclamer la tenue effective des élections générales le 20 décembre 2023.
Selon, la CEIPDHO, certains acteurs politiques et une frange de la société civile pensent qu’il est impossible de convoquer le scrutin à la date du 20 décembre. Or , se passer des élections au profit d’un dialogue mettra en péril les acquis de la démocratie . C’est notamment la jouissance effective des Droits Civiles et politiques de toute la population congolaise. Et pourtant, le processus électoral est déjà en marche soutient-elle. Au lieu d’organiser le dialogue, la CEIPDHO estime que c’est nécessaire d’aller aux élections. Car dit-elle, ceux qui veulent le dialogue cherchent juste le partage du gâteau pour leurs intérêt. Pour ce faire, elle alerte les congolais.
« Restons tous unis pour les élections du 20 décembre. Et disons non au dialogue pour une transition politique. Non au plan de certains impérialistes qui sont de marche avec un groupe des politiciens congolais véreux« .
Jean Paul Tshishimbi, président national de la CEIPDHO accuse notamment le camp de l’opposition de soutenir l’idée des pourparlers . Certains d’entre les acteurs de l’opposition militent pour une candidature unique à la présidentielle, ce qui n’est pas du gout des autres .
« Le chef de l’Etat actuel est fin mandat, il doit obligatoirement d’organiser les élections générale. Il ne reste que 55 jours pour la tenue du scrutin. Nous n’avons pas besoin d’un quelconque dialogue, ou transition. Si il y a des politiciens qui ne sont pas prêts pour aller aux élections, ils n’ont qu’à attendre le prochain scrutin dans 5 ans . La population a besoin des élections et non d’un dialogue politique qui va nous amener encore à l’illégitimité des gouvernants« .
Des points de vue Lushois sur le dialogue
Certains Lushois partagent aussi l’avis de la CEIPDHO. C’est par exemple maitre Andy Musangu , président de la fédération des jeunes pour l’émergence du Congo. Il prend pour référence de la constitution de la RDC. « Je suis contre le dialogue par ce que, nous allons violer la constitution. Et cela va crée un certain nombre des crises. Nous devons aller aux élections « .
Jean Kalume coordonnateur provincial de la centrale électorale du parti politique UNC partage aussi ce point de vue. « Vouloir le dialogue c’est pousser le président de la République à aller au delà de son mandat ».
Pour sa part Clotilde Mutita du parti politique Ensemble pour la République, le dialogue est important pour permettre d’harmoniser les points de vue . Néanmoins, le processus électoral étant déjà en cours, la tenue des élections devient un impératif, dit-elle.
« Nous devons dialoguer chaque fois que quelque chose ne marche pas dans le pays. Nous sommes dans une nation où il a été dit un jour qu’il y aura vraiment respect de la constitution. Et donc le respect de la parole c’est une valeur, et le dialogue en est une . Mais pour l’instant Je pense que l’idéal c’est d’aller aux élections.
Il faut noter l’opposition ainsi que une partie des confessions religieuses dont l’église catholique avaient formulé plusieurs recommandations en vue de la tenue des élections crédibles et inclusives. C’est entre autre la recomposition du bureau de la CENI, l’audit du fichier électoral, la transparence sur le financement du processus…