Lubumbashi : un chauffeur abattu par un militaire, CEIPDHO dénonce

Lubumbashi : un chauffeur abattu par un militaire, CEIPDHO dénonce

Le mardi 16 août 2022 à 17 heures, un conducteur de taxi est abattu à  bout portant. Les faits se sont déroulés au niveau de la station de bus vers Kipushi en plein centre-ville de Lubumbashi. Pour l’ONG CEIPDHO, il s’agit d’une violation des droits humains.

Cette ASBL a en plus, dans un communiqué, formulé plusieurs recommandations à l’endroit des autorités tant civiles que militaires. Il s’agit, notamment, de « prendre des résolutions urgentes, responsables et conséquentes pour ainsi sécuriser toute la population. Car celle-ci est sans armes, face à ses multiples violations des droits de l’homme. Procéder au contrôle des munitions de tous les Militaires de la Garde Républicaine G.R. en sigle. Particulièrement, ceux logés en plein centre-ville de Lubumbashi, sur l’avenue Moero. Ordonner une enquête urgente pour établir les responsabilités des militaires qui ternissent l’image de notre armée.« 

CEIPDHO poursuit dans ce même document. « De délocaliser en urgence absolue les militaires de la G.R. qui logent le centre-ville de Lubumbashi en lieu et place de leur camp. Sans oublier les policiers qui sont au niveau du jardin botanique en plein centre-ville de Lubumbashi. D’ordonner le retrait, sans délai, des éléments de la G.R. commis à la garde de certaines personnes haut placées. Et ceci, en lieu et place des policiers en violation de nos lois.  » En fin « De réglementer la circulation incontrôlée des policiers et militaires, munis de leurs armes de guerre.« 

Les circonstances du décès

Selon les informations reçues sur le lieu du crime. Les témoins expliquent que la victime faisait des manœuvres, à bord de son véhicule de transport en commun. Il a involontairement frôlé le clignotant de la jeep de la Garde Républicaine. Chose qui a déclenché cet événement malheureux. Reconnaissant sa faute, la victime aurait même demandé pardon. Et par la suite proposé aux éléments de l’armée de payer les frais de la réparation de la Jeep. Après quelques disputes, il a été embarqué dans la jeep militaire.

Sur le chemin, précisément au croisement des avenues des usines et maman Yemo, la victime a tenté de s’échapper. En voulant sauter de la jeep, il a reçu deux balles dans la tête. Selon les mêmes témoignages, c’est un des militaires à bord du véhicule qui a commis cet homicide. Il est décédé sur le coup. Son corps est actuellement gardé dans une morgue de la place en attendant son enterrement.