Haut Katanga- changement climatique: Les agriculteurs inquiets
Depuis le deuxième quinzaine du mois d’octobre, des pluies parfois fortes sont tombées dans la région du Haut Katanga. Contrairement aux années antérieures ou il y avait que deux trois pluies en Octobre, cette fois les pluies se prolongent. Les agriculteurs situés autour de la ville de Lubumbashi sont inquiets et s’interrogent. Faut-il semer du maïs par exemple ou attendre et se référer au calendrier agricole ?
En effet, les pluies se succèdent à Lubumbashi et dans les environs depuis bientôt 10 jours. Ce qui suscite de l’intérêt chez les agriculteurs car le secteur agricole est tributaire des facteurs climatiques. Dans la région, on ne pratique pas la culture irriguée. L’agriculture est essentiellement pluviale. Ainsi , certains des agriculteurs sont tentés de mettre la semence en terre notamment celle du maïs. D’autres par contre indiquent qu’il faut attendre. Ils estiment qu’après ces quelques pluies, la région pourrait connaitre plus de 40 jours de sécheresse.
Lire aussi : https://magazinelaguardia.info/2023/05/24/haut-katanga-quand-lagriculture-tend-a-etre-obligatoire/
Pendant ce temps, les services techniques tant du secteur agricole que météorologique dans la province n’ont fait aucune annonce officielle. Ce qui devrait donner des orientations aux cultivateurs. Ceux-ci se disent abandonnés.
Résilience au changement climatique
Pour sa part, l’inspecteur provincial de l’agriculture dans le Haut Katanga contacté par Le magazine La Guardia appelle à la résilience face au changement climatique. Pour Baudouin Kakudji, les agriculteurs doivent s’y adapter .
» Nous vivons les effets du changement climatique. Cette année , les pluies sont arrivées tôt et le rythme est soutenu. Nous conseillons aux agriculteurs de se mettre déjà au travail. Ils doivent préparer la terre et même semer. ce travail va s’étaler sur au moins 3 semaines.
Malgré tout, les agriculteurs redoutent l’arrêt des pluies pendant quelques jours. Ainsi, les jeunes plantes risquent d’être brulées par le soleil , soutient Alexis Mbumb, directeur de l’ong Agriculteurs sans frontière, AASF.
En réponse , l’inspecteur Baudouin Kakudji indique que dans ce cas, l’agriculteur sera obligé de faire le regarnissage. Cela signifie, qu’il devra semer de nouveau pour remplacer les plantes mortes. Il assure également que le calendrier agricole connait des modifications. Alors qu’il prévoyait le semi du maïs en Octobre, ces dernières années , il se fait au cours de la 2e quinzaine du mois de novembre. Pendant ce temps, la Zambie pays avec lequel le Sud de la RDC partage le meme climat demande à ses agriculteurs d’attendre quelques jours avant le semi.
