L’apport de médias dans la donne handicap au cœur d’un atelier

L’apport de médias dans la donne handicap au cœur d’un atelier

Internews RDC a organisé du 02 au 03 novembre un atelier en faveur des journalistes et des personnes vivant avec handicap en RDC. Cet atelier est organisé dans le cadre de renforcer les capacités des professionnels de médias de Lubumbashi sur l’inclusion des personnes vivant avec handicap. Mais surtout sur le traitement des informations sur les PVH.

Un handicap, qu’il soit monteur, mental, physique ou sensoriel, est un désavantage physique. Selon l’OMS, pour une population de  plus 8 milliards de personnes dans le monde, un milliard représentant (15 %) sont des personnes handicapées. En RDC, au moins 13 millions de personnes estimées ont un handicap et n’ont pas accès aux services de soins. Parmi elles, 90 % vivent dans les zones rurales et urbaines touchées par les violences armées à l’Est.

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L’implication des journalistes

Les personnes vivant avec handicap sont aussi des acteurs de développement. Ainsi, les journalistes ont le rôle de s’impliquer dans les préoccupations des personnes marginalisées. Pour y parvenir, ils doivent se former et s’informer sur cette question spécifique. Les journalistes doivent s’approprier la loi organique n°22/003 du 3 mai 2022 portant protection et promotion des droits des personnes vivant avec handicap, a déclaré Charles NGOIE, formateur et expert handicap. Conformément à cette loi, les PVH ont besoin de protection. L’article 49 de cette loi dispose : « La personne du troisième âge et la personne avec handicap ont droit à des mesures spécifiques de protection en rapport avec leurs besoins physiques, intellectuels et moraux. »

C’est ainsi qu’un autre objectif de cette formation a été la consolidation des partenariats existants avec les nouveaux médias et les médias traditionnels. « Ce partenariat permettra la promotion des valeurs de la tolérance, du respect, de la non-discrimination, du pluralisme et de la liberté d’opinion et d’expression », a encore martelé Charles Ngoie. De ce fait, les journalistes sont invités à être des défenseurs des PVH/APV. Ils doivent militer pour l’inclusion des PVH et promouvoir la cohésion sociale. « Plaidons pour l’inclusion des PVH et créons des programmes spécifiques pour elles dans nos médias », a insisté le formateur.

Les femmes surtout

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Il faut dire que les femmes vivant avec handicap ont d’autres besoins spécifiques. Selon les statistiques de l’OMS de 2022, 19.2 % de la population féminine mondiale sont des femmes et filles handicapées. Ainsi, elles ont besoin d’une protection particulière. Voilà pourquoi Joëlle Kaja, journaliste à Parole de foi média, a fait un plaidoyer dans ce sens. « Il faut marteler sur leur droit aux soins médicaux et un suivi particulier des soins pour les femmes enceintes », a-t-elle dit.

Et d’ajouter, « nous devons contribuer à la sensibilisation des PVH sur l’acceptation de soi ». Identifier les discours de haine et de nous attarder sur les PVH et non sur leurs handicaps ». 

Les journalistes ont manifesté leur désir d’accompagner cette catégorie de personnes et surtout de les mettre en lumière.