Lubumbashi: aucun plan d’évacuation des égouts

Lubumbashi: aucun plan d’évacuation des égouts

La saison de pluie vient de commencer dans le haut Katanga. Et à Lubumbashi, à chaque tombé de pluie, on assiste aux inondations sur différentes avenues.  Mais jusque-là,  le service urbain de l’environnement ne dispose d’aucun plan pour le débouchage des égouts et caniveaux au centre-ville de Lubumbashi.

En effet, Lubumbashi ,deuxième ville de la RDC construite par le colonisateur belge dispose des routes, avenues et des égouts pour la canalisation des eaux de pluie. La plupart de ces canalisations d’eau sont souterraines mais, avec les avaloirs dessus. Ces dernières ne sont que des grilles au sol permettant  la récupération des eaux de pluie de la surface, et les canalisent dans les égouts souterraines. Le but de ces canalisations était de protéger les avenues et routes.

Par exemple au croisement des avenues Laurent Désiré Kabila et Lumumba,  ce tronçon est souvent inondé à chaque tombée de la pluie . Ainsi, certains conducteurs des véhicules éprouvent des difficultés pour rouler sur cette voie . Les piétons ne peuvent pas traverser la route , certains sont transportés à bord de  chariot  moyennant une petite sommes d’argent. La même situation est observée sur  l’avenue Kamanyola, Ruwe, Kambove, Mama Yemo, Ndjamena, et une partie de l’avenue Kasaï . La aussi , les caniveaux sont quasi inexistants.

Jadis, les avaloirs étaient visibles le long des avenues du centre-ville. Mais, à cause de la mauvaise gestion des immondices par la population, presque tous les avaloirs sont  bouchés. Aujourd’hui, ils sont quasi invisibles. Et lorsqu’il pleut, il n’y a pas de conduites des eaux de ruissellement . Elles trainent le long des avenues, formant ainsi des nappes d’eaux  sur les routes bitumées. Et pourtant, l’eau est le  premier ennemie de l’asphalte.

A qui la responsabilité ?

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Pour protéger les quelques routes asphaltées, il faut  non seulement un entretien permanent de la voie  mais aussi des canalisations, indiquent les experts. Et cela , la ville doit  se doter d’un plan global d’assainissement. Mais à ce jour,  le service urbain de l’environnement  ne dispose  ni d’un plan  encore moins d’un  service de débouchage des caniveaux et des égouts. Cependant, le gouvernorat a créé le service d’assainissement. Et c’est ce dernier qui s’occupe  du débouchage des égouts, a déclaré le responsable urbain de l’environnement.

Toutefois, assure ce responsable, le service urbain de l’environnement accompagne  les autorités avec la sensibilisation de la population sur la gestion des immondices. De plus il s’occupe de la lutte contre l’insalubrité, en prenant  des mesures répressives  contre ceux qui jettent la saleté sur la voix publique. Car celle-ci constitue la cause principale  de bouchage  des caniveaux , a  expliqué Alfred Mupanda, coordonnateur urbain du service de l’environnement.

« L’environnement ne s’occupe pas de la planification du débouchage  des égouts. Néanmoins, lorsque nous constatons que c’est bouché quelque part, nous faisons rapport aux autorités. Celles-ci font appel  soit aux partenaires soit  au service d’assainissement du gouvernorat « .

Malgré que le service d’assainissement  est une branche de celui de l’environnement, mais ce dernier  n’a aucun pouvoir sur l’assainissement . Conséquence le personnel du service  de l’assainissement ne se réfèrent qu’au gouvernorat de province . Et les orientations  du service  de l’environnent pour un bon assainissement de la ville ne sont pas suivies, déplore Alfred Mupanda.