Intoxication alimentaire :Dix victimes sont hors danger

Intoxication alimentaire :Dix victimes sont hors danger

Cinq jours après l’intoxication de plusieurs personnes  ayant consommé les beignets à la commune Ruashi, la santé de dix patients internés à l’hôpital Hakika évolue bien. Toutefois, les corps de deux enfants qui ont succombé à la suite de  cette intoxication sont encore gardés à la morgue. 

D’après Simplice Kabongo médecin chef de staff de l’hôpital  général de référence Hakika, à l’arrivée de ces  personnes intoxiquées, elles étaient dans un état critique. Parmi elles, il y avait celles qui étaient très faibles à cause du vomissement et des  douleurs généralisées. Certaines étaient en coma au  stade deux et trois. D’autres encore étaient dans un état d’inconscience.

Ainsi, le médecin soignant avait placé les malades  en soins intensifs  explique encore le docteur Simplice Kabongo. En outre, les malades qui présentaient des  problèmes respiratoires étaient mis sous oxygène. Ceux qui présentaient l’anémie, étaient transfusés, d’autres , perfusé.

Ce lundi 13 novembre, le Dr Simplice Kabongo rassure que les patients se portent déjà bien et prêts à retourner à la maison. Cependant, l’hôpital a jugé de les garder encore, parceque jusque-là, les laboratoires n’a pas encore donné le résultat des examens sur échantillons prélevés.

«  Nous n’avons pas des moyens pour identifier de quoi il s’agit. Nous craignons les complications, on ne sait pas le produit toxique qu’ils ont consommé. C’est ainsi qu’en tant que médecin, nous nous sommes convenus de les garder un peu, pour notre sécurité. Car, nous ne savons pas quelles complications  peuvent subvenir une fois à la maison. Mais à ce jour, les malades semblent bien évoluer.… »

Par ailleurs, Docteur Simplice Kabongo a fait savoir que la division de la santé avait dépêché un toxicologue sur place. Celui-ci a prélevé les urines, le sang, les beignets, les galettes. Ces échantillons seront envoyés dans un laboratoire étranger pour savoir la nature du produit toxique.

Les  soins pris en charge par le ministère de la santé

En ce qui concerne la prise en charge, à l’arrivée des malades, l’hôpital avait secouru les patients avec les moyens du bord. « En premier lieu, nous sommes intervenus avec les moyens qu’on avait. Nous avons constaté que certains ont récupéré. On a fait aussi le pansement gastrique. Après, nous avons reçu le ministre de la Santé et il a payé les frais ».

À lire aussi, https://magazinelaguardia.info/2023/01/10/lubumbashi-la-cession-de-la-gestion-de-lhopital-sendwe-divise/

Il faut dire, l’hôpital Hakika a reçu 12 cas des personnes intoxiquées par un produit alimentaire. Leur âge varie entre vingt et un mois, et seize ans. Parmi elles, on a noté dix personnes qui étaient en état très critique, et deux décès. Les deux enfants morts sont d’une même famille. L’un a trois ans, et l’autre a vingt et un mois.

Les deux corps non inhumés 

Inconsolable, le père des deux enfants morts, demande l’implication des autorités pour les obsèques.  « J’ai deux enfants qui sont morts. Le magistrat qui instruit le dossier a exigé  l’autopsie des enfants mais à mes frais . Que le gouvernement se penche sur ce dossier et qu’on trouve un compromis pour qu’on organise l’inhumation de mes enfants ».

En rappel, plusieurs  personnes auraient été victimes d’intoxication alimentaire  au camp SNCC dans la commune Ruashi. En plus de l’hôpital Hakika, d’autres malades étaient admis à l’Hôpital militaire ainsi qu’ au centre de santé ONG salama.

Selon les observations du médecin chef de staff de Hakika, le produit toxique a eu des effets graves sur les enfants, ainsi que sur les adultes. Disons que la vendeuse des beignets a également a été touchée par l’intoxication.